Les chambres mortuaires préhistoriques de la commune d'Ain Zerga (35 km au nord de Tébessa) viennent de bénéficier d'un projet de restauration, a-t-on appris samedi auprès de la direction de la Culture. Cette opération permettra de "protéger au mieux les vestiges de ce site d'exception qui constitue une preuve indéniable que cette vallée fut autrefois un berceau de plusieurs peuplades préhistoriques", a indiqué la même source. Datant de l'ère punique, ces monuments funéraires archéologiques sont constitués d'une vingtaine de grottes creusées, l'une après l'autre, à même la roche du mont "Dyr", non loin de l'autre site archéologique de Guestel, a-t-on souligné, ajoutant que cette station funéraire faisait partie de cimetières communs aménagés par les populations autochtones. Le site en question fut découvert en juin 1869 par deux officiers de l'armée française qui avaient noté, lors de leur prospection, que ces grottes renfermaient "une abondance d'objets préhistoriques importants, à l'instar d'ossements humains et d'autres pièces archéologiques". Les parois de l'un de ces abris contiennent d'intéressantes gravures rupestres représentant notamment des bovidés et des caprins, ce qui atteste de la présence d'une faune très variée dans la région. Par ailleurs, les fouilles archéologiques entreprises à Tébessa et ses régions ont fait ressortir jusque-là près de 500 sites et monuments archéologiques remontant aux périodes Acheuléenne, Atérienne et Capsienne, avant l'arrivée des romains, des vandales et byzantins dans cette région.