Un atelier régional d'information sur la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse se tiendra du 29 au 31 mai à Alger au profit des journalistes spécialisés des médias africains, a-t-on appris lundi auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Cette rencontre s'inscrit dans la perspective de la tenue de la conférence mondiale sur le Développement durable, appelé communément (sommet de la Terre) ''Rio+20'', prévu du 21 au 22 juin prochain au Brésil. L'Algérie participera à ce sommet en sa qualité de président du groupe des 77 + la Chine, et de vice-président de la Conférence des parties de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). Le secrétariat exécutif de cette convention onusienne a organisé en effet deux ateliers régionaux au profit des journalistes spécialisés dans l'environnement, dont un en Chine pour les pays asiatiques et l'autre en Algérie pour les journalistes des médias africains. Ces ateliers "traiteront essentiellement" de l'exemple de l'Algérie, pour le continent africain, concernant les efforts et les résultats qu'elle a obtenus dans la réhabilitation des terres dégradées et de leur gestion durable dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique du Renouveau agricole et rural en 2008. Pour l'Asie, c'est l'exemple de la Chine qui sera mis en exergue en matière de lutte contre la désertification, de la dégradation des terres et d'atténuation de la sécheresse. L'atelier d'Alger se déroulera en présence du Secrétaire exécutif de l'UNCCD, Luc Gnacadja, de responsables des institutions onusiennes (Pnud, FAO, Mécanisme mondial de l'UNCCD), de représentants de l'Union africaine en charge du projet de la Grande muraille verte africaine, et de la Banque africaine de développement (BAD). Des communications et des échanges avec des spécialistes internationaux des questions liées à la préservation des sols et terres seront au programme de cette rencontre. L'atelier d'Alger ''permettra d'informer et de renforcer la capacité des journalistes internationaux spécialisés à diffuser d'autant mieux le message sur la gestion durable des terres en Algérie comme une réponse aux défis environnementaux mondiaux", explique le ministère dans un communiqué. En outre, une visite sur le terrain sera effectuée mercredi par la délégation de journalistes africains participant à cet atelier dans les wilayas de Djelfa et de Médéa en vue de constater l'efficience de certains projets menés par l'Algérie dans le cadre de la lutte contre la désertification et la dégradation des terres. Il s'agit notamment du barrage vert au niveau du site de Moudjbara et le périmètre d'El Mesrane de fixation de dunes, et l'autre de restauration de terres dégradées par la plantation pastorale avec un point d'abreuvement équipé en énergie solaire, dans la wilaya de Djelfa. A Médéa, les participants se rendront au bassin versant de Ladrat où sont lancés des projets de plantations forestière et fruitière, ainsi qu'un projet de conservation des eaux et des sols. De nombreux pays dont l'Algérie considèrent que le phénomène de la dégradation des terres pourrait être évité en fixant des objectifs de développement durable en vue d'obtenir un "taux zéro de dégradation des terres". L'Algérie est considérée par les Nations unies comme "endroit idéal pour démontrer à la communauté internationale devant se réunir à Rio en juin que la protection des terres productives, la réhabilitation des terres dégradées et leur gestion durable dans le contexte d'un taux net zéro de dégradation des terres est un objectif réalisable", indique le document du ministère sur cet atelier. La ressource terrestre non renouvelable la plus importante est constituée des terres productives. Cependant, chaque année 75 milliards de tonnes de sols fertiles sont perdus à travers le monde à cause de la dégradation des terres et la désertification qui affectent 1,5 milliard de personnes. Néanmoins, des spécialistes estiment que des solutions concrètes, dont l'efficacité est prouvée à diverses échelles et leur succès à travers les communautés rurales dans le monde, offrent des opportunités de réhabiliter plus de 2 milliards d'hectares par le biais de la restauration des sols dans les territoires dégradés, indique le même document.