Les intervenants au colloque international sur la protection des zones arides, organisé mardi à Mascara, ont préconisé l'introduction de plantes locales dans le reboisement de ces zones. Ils ont insisté sur la nécessité d'adopter, dans les opérations de protection et de reboisement de ces zones, des études exactes et de recourir à des plantes locales pour leur sauvegarde et leur développement. Le Pr. Benabdelli de l'Université de Mascara a indiqué que la plupart des arbres plantés dans le cadre des opérations de reboisement, dont le pin d'Alep, ont de faibles rendements face à la désertification et l'érosion, proposant des arbres et des plantes spécifiques pour les zones arides tels que l'arganier qui résiste à la sécheresse. Selon le même intervenant, la sécheresse a causé la perte de vastes étendues de terres agricoles et forestières durant les dernières années, soit une moyenne de 4.500 hectares par an, en plus de l'érosion qui menace 12 millions d'hectares de terres en montagne et de la désertification qui a causé la perte de 487.000 ha de steppes et menace plus de 7 millions ha de plantes qui constituent une ceinture verte entre le nord et le Sahara. Pour sa part, le Pr. Latreche Belaroussi Noureddine de l'Université de Tlemcen a appelé à adopter une stratégie nationale dans le domaine de la croissance économique basée sur la protection de la biodiversité par le développement rural, qui comprend surtout le reboisement et la lutte contre l'érosion, la désertification et les feux de forêts. D'autres universitaires ont abordé la variété d'arbres et de plantes résistibles à la sécheresse, consolidant le sol et empêchant l'érosion dont le pommier, l'arganier et le tamaris. A ce sujet, le Pr. Bellefontaine Ronald de l'Université de Montpellier (France) a traité de l'arganier dans la région de Tindouf, alors que le chef du département de biologie à l'Université de Mascara, Miloudi Ali, a évoqué les multiples avantages de cet arbre.