�La d�sertification d�fi et enjeu� c'est l'intitul� de la conf�rence, pr�sent�e lors des festivit�s du 20e anniversaire de l'universit� Mohamed-Boudiaf, par Mme Khemar du CRSTRA (Centre de recherche scientifique et technique des r�gions arides) qui a compar� ce ph�nom�ne � une tache qui se propage sur la peau ou � un cancer de la terre. La conf�renci�re a voulu montrer � travers ses explications que la d�sertification n'est pas une sp�cificit� des pays pauvres, et elle a, en cons�quence, donn� quelques statistiques enregistr�es � travers la plan�te terre, o� on a not� 24 milliards de tonnes de sol superficiel et 3,6 milliards d'hectares affect�s. Cependant, l'Afrique c'est le continent le plus touch� avec 66 % de la totalit� de sa terre qui est affect�e notamment les terres s�ches dont on a recens� 1959 hectares Mme Khemar a �voqu� entre autres les causes encourageant l'avanc�e de ce fl�au, telles que l'usage du bois de chauffage qui joue un r�le n�faste dans l'usure du relief de sol et ainsi favoriser la d�sertification. Sachons que l'arbre est un �l�ment favorable dans la compacit� du sol ; ce syst�me de chauffage est utilis� par 30 % de la population dans le monde ; dans ce sens Mme Khemar a sugg�r� d'entamer l'op�ration de reboisement de nouveau pour faire �merger le r�le important de l'arbre qui retient l'humidit� dans le sol, et faire face au d�placement du sable emport� par les vents notamment le sirocco, si on sait que l'Alg�rie a pu attaquer ce ph�nom�ne dans les ann�es 1970 � Madjeboura (Djelfa) et � Batna, en lan�ant l'op�ration barrage vert au temps du pr�sident feu Houari Boumedienne. Selon Mme Khemar, l'Alg�rie, � l'�poque, a pu r�aliser par parcimonie la plantation de 120.000 hectares parmi les 168 000 r�serv�s � ce programme � travers le territoire du pays. Cependant, l'�chec r�v�l� revient � l'op�ration d'entretien, le choix de la graine et de sa provenance et surtout l'�levage des plants au niveau des p�pini�res. Elle a termin� son expos� par une photo de verdure donnant de l'espoir en consolidant les efforts � pr�server la for�t, planter des haies et r�duire l'usage du bois de chauffage. A. La�di Soutien au reboisement Le soutien au reboisement forestier et l'entretien des zones rebois�es du barrage vert constituent une n�cessit� pour lutter contre la d�sertification et la remont�e des dunes vers les r�gions du Tell, a estim� mardi, une membre du centre de recherche sur la d�sertification, Mme Khemmar. Dans une conf�rence donn�e � l'occasion de la c�l�bration du 20e anniversaire de la cr�ation de l'universit� de M'sila, l'intervenante a not� que les habitants des zones steppiques doivent �tre sensibilis�s et associ�s � des projets de d�veloppement durable, afin d'am�liorer la situation sociale des populations. Dans le m�me ordre d'id�es, elle a soulign� que le contr�le et la surveillance ne sont efficients que si des mesures sont prises en mati�re de lutte contre la pauvret�, en particulier par une meilleure exploitation des ressources naturelles limitrophes des r�gions d�sertiques. Mme Khemmar a consid�r� que la wilaya de M'sila avec ses vastes �tendues steppiques, est l'une des r�gions les plus expos�es � la d�sertification, caus�e notamment par les labours incontr�l�s des steppes et le surp�turage. L'intervenante devait recommander le lancement d'une approche participative et des actions de proximit� dans les r�gions menac�es par la d�sertification o� le mouvement associatif doit �tre impliqu� pour la sensibilisation des riverains. La wilaya de M'sila a lanc� un programme de lutte contre la d�sertification, confi� � la conservation des for�ts et au Haut- Commissariat au d�veloppement de la steppe HCDS), qui pr�voit des plantations fourrag�res et steppiques, alli�es � l'entretien des zones bois�es.