Plusieurs composantes de la société civile tunisienne ont dénoncé les actes de violence contre les biens et les individus, appelant "les autorités à assumer leurs responsabilités" et à contenir la violence salafiste. La Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'homme (LTDH) a exprimé à ce propos, "sa vive inquiétude", face aux agressions contre des individus et des structures. La LTDH a, d'autre part, mis en garde contre les "graves répercussions" de tels agissements sur les libertés individuelles et collectives, sur la sécurité et la stabilité du pays, ainsi que sur la coexistence pacifique "choisie" par la majorité écrasante des Tunisiens. Les mouvements de l'opposition et les organisations tunisiennes des droits de l'Homme accusent le mouvement "Ennahda" de "passer sous silence les dépassements récurrents des groupes salafistes". Ennahda affirme pour sa part, être en contact avec ces groupes pour les convaincre de mettre fin à la violence. Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé le gouvernement provisoire, présidé par Hamadi Djebali, secrétaire général du mouvement "Ennahda" à protéger les journalistes. Le SNJT a dénoncé les agressions contre des sièges de médias par des extrémistes. S'agissant de la situation sécuritaire, le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Hassine Abassi, a dénoncé les agressions contre les individus et les biens, soulignant que ces violences ont pour objectif de provoquer la division entre les Tunisiens. Il a exprimé la détermination de la centrale syndicale à poursuivre "la défense des libertés et des droits des travailleurs" et à faire face à toute tentative visant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de la Tunisie, mettant en garde contre les répercussions de ces violences sur l'économie nationale et le tourisme. Les mouvements de protestation se poursuivent dans plusieurs régions du pays. Les forces de sécurité ont utilisé des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants. Pour sa part, le syndicat des magistrats tunisiens a décidé d'entamer une grève ouverte à partir de mardi pour protester contre la décision prise par le ministère de la justice de suspendre 81 magistrats. Le syndicat revendique des procès équitables au profit des magistrats concernés.