L'Union européenne (UE) et l'Union africaine (UA) ont réaffirmé mercredi à Bruxelles leur "détermination" à préserver l'intégrité territoriale du Mali, réitérant leur rejet de la "déclaration d'indépendance" du nord du pays par des groupes rebelles. L'UA et l'UE "réitèrent leur engagement à préserver l'unité et l'intégrité territoriale du Mali" et "condamnent énergiquement les violations des droits de l'Homme dans le nord du Mali par les rebelles et les groupes armés et terroristes", indique un communiqué conjoint au terme de la 5e réunion annuelle de leurs comités de politique et de sécurité (PSC) à Bruxelles. "Nous sommes d'accord pour accroître la pression" à la fois sur ces groupes et pour soutenir le processus de transition à Bamako, a souligné Olof Skoog, qui préside le comité de l'UE, au cours d'une conférence de presse. Pour cela, les Européens restent "prêts" à "considérer leur soutien aux efforts" de l'UA et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui s'est déclarée disposée à envoyer une force armée au Mali si elle recevait une demande officielle en ce sens de Bamako. Une source européenne a toutefois indiqué que les options envisagées étaient "difficiles à mettre en œuvre" en raison de "la complexité" de la situation malienne. Il est en outre indiqué dans le communiqué conjoint que "la déclaration d'indépendance faite par le Mouvement national pour la libération de l'Azawad" (MNLA) des rebelles touaregs est "nulle et non avenue". La rébellion touareg a proclamé l'indépendance du territoire de l'Azawad dans le nord du Mali. Une semaine après le coup d'Etat militaire qui a renversé le 22 mars à Bamako le président Amadou Toumani Touré, ces trois régions sont tombées en trois jours aux mains du MNLA, du mouvement islamiste "Ansar Dine" appuyé par des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'autres groupes criminels. La communauté internationale a rejeté en bloc cette "indépendance" du Nord-Mali, proclamée par le (MNLA), et a appelé à la préservation de l'intégrité territoriale de ce pays. Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, avait alors condamné fermement cette annonce "nulle et sans aucune valeur", et appelé toute la communauté internationale à soutenir pleinement cette position de principe de l'Afrique.