Le Front des forces socialistes (FFS) s'est dit mardi "ouvert" à toutes les formes d'organisation "démocratique et citoyenne" qui ont pour but la prise en charge des préoccupations des Algériennes et des Algériens. Dans une déclaration signée par le premier secrétaire du parti, Ali Laskri, le FFS s'est dit ouvert aussi "à toute tentative visant à réunir les conditions les meilleures pour un rassemblement réel de toutes les énergies décidées à sauver, pacifiquement et démocratiquement l'Algérie des griffes de la prédation, de la violence, du dépérissement moral et des multiples régressions qui ont proliféré à l'intérieur de l'autoritarisme d'Etat". Refusant "l'exclusion et le mépris du peuple", le plus vieux parti d'opposition a affirmé qu'il sera "présent partout où les Algériennes et Algériens lui accordent leur confiance et veulent travailler avec lui". "Nous sommes, aujourd'hui plus que jamais auparavant, convaincus qu'aucune tentative politique, démocratique et pacifique de mobilisation de la population et du sens de l'engagement civique au sein de la société ne doit être ignorée" a souligné M. Laskri. "Il en va du devenir de notre pays, de la cohésion de notre société et de la poursuite du projet libérateur, démocratique et moderniste entamé par le mouvement national algérien dans les années 30 et toujours inachevé malgré la victoire éclatante sur un colonialisme dont le caractère barbare a rarement été égalé au travers de l'histoire de l'Humanité", a ajouté M. Laskri. Evoquant des "irrégularités constatées" lors des élections législatives du 10 mai dernier, le premier secrétaire du FFS a indiqué que sa formation s'attelait "à forger les instruments politiques et pacifiques de mise en échec de ce dispositif (d'irrégularités) par la remobilisation de la population, la reprise de confiance dans l'action citoyenne et à la formation des militants à une vigilance de tous les instants (...)". "Nous avons, après nous être exprimés sur la conduite de ces élections" est-il mentionné dans la déclaration, "pris le temps de rassembler nos candidats et nos militants pour tirer tous les enseignements de ces élections, y compris nos carences, afin de tirer les bonnes conclusions et d'apporter les correctifs nécessaires". En vue de préparer les prochaines joutes électorales et de "capitaliser l'élan de sympathie né de la campagne électorale" des législatives, le FFS a organisé des rencontres régionales dans l'est, l'ouest et le sud du pays, animées par des cadres du parti. Les choix stratégiques du FFS "orientent naturellement son redéploiement sur l'ensemble du territoire nationale", a relevé le parti. M. Laskri a réaffirmé, en outre, que les élections législatives avaient permis d'enclencher "un premier pas pour la réhabilitation du politique" en Algérie. Le FFS, qui a participé aux législatives du 10 mai 2012, après deux boycotts successifs en 2002 et 2007, a obtenu 27 sièges à l'Assemblée populaire nationale.