L'ONU a demandé jeudi à la communauté internationale un "engagement beaucoup plus fort" envers les réfugiés ayant fui les violences en Syrie, et les pays limitrophes les accueillant. "La Jordanie paie un lourd tribut pour sa générosité et sa solidarité. Il est de la responsabilité de la communauté internationale de prendre cela en compte", a déclaré à la presse le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, en visite à Amman. Le royaume avait besoin "de solidarité afin de pouvoir faire face à ce défi tragique". "Le Liban et la Turquie subissent également un impact énorme de cet afflux (de réfugiés NDLR) dans leur économie et dans leur société", a-t-il souligné. Les autorités jordaniennes chiffraient fin mai à 120.000 le nombre de Syriens qui se sont réfugiés en Jordanie depuis le début en mars 2011 de la révolte populaire. Quelque 20.000 sont enregistrés auprès de l'agence des Nations unies. Il y a en outre 23.942 réfugiés en Turquie, 22.000 au Liban, et 3.129 en Irak, selon le HCR. Les Etats-Unis se sont engagés en mai à verser 40 millions de dollars d'aide humanitaire pour les Syriens ayant trouvé refuge dans des pays voisins. M. Guterres a par ailleurs annoncé l'ouverture vendredi à Amman d'un centre mondial de technologies de l'information et de communication du HCR, destiné à "soutenir nos activités dans le monde entier". "Cela ne sera plus fait depuis Genève mais depuis Amman", a-t-il expliqué.