Gabon: le parti de l'opposant Mba Obame dissous «avec effet immédiat» Le parti gabonais d'opposition Union nationale (UN), dont le secrétaire exécutif André Mba Obame s'est autoproclamé, mardi, président et a formé un gouvernement, a été dissous «avec effet immédiat», a indiqué, hier, le ministère gabonais de l'Intérieur. Le ministre de l'Intérieur, Jean-François Ndongou, avait accusé M. Mba Obame, les membres son équipe gouvernementale, d'insurrectionnels et leurs soutiens d'avoir «violé gravement la Constitution», violation qui «constitue un crime de haute trahison punie par la loi». «De ce fait, ils encourent les sanctions et peines prévues par la loi», avait-il ajouté, citant notamment, «la traduction des intéressés devant les tribunaux compétents de la République, la levée de l'immunité parlementaire du député André Mba Obame auprès de l'Assemblée nationale et la dissolution du parti Union nationale.» L'UN a été créée en février 2010 par trois partis et six candidats déclarés battus à l'élection présidentielle d'août 2009, remportée par Ali Bongo Ondimba, fils du président Omar Bongo, décédé en juin 2009. Ali Bongo dirige le Gabon depuis octobre 2009. André Mba Obame, classé 3ème au scrutin, a toujours contesté son élection et revendiqué la victoire. Le HCR demande 280 millions de dollars pour les réfugiés irakiens Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a demandé, hier, à la communauté internationale 280 millions de dollars (204,5 millions d'euros) pour aider quelque 190 000 réfugiés irakiens. Ces fonds permettront d'apporter «une aide aux réfugiés irakiens dans douze pays : la Syrie, la Jordanie, le Liban, l'Egypte, la Turquie, l'Iran et les six Etats du Golfe», selon un communiqué de l'organisation. Le HCR a enregistré quelque 190 000 réfugiés irakiens dans la région, la majorité d'entre eux vivant en Syrie et en Jordanie après avoir fui, il y a plus de trois ans. Le chef du HCR, Antonio Guterres, a souligné que leur situation «se dégrade de jour en jour». Selon le HCR, beaucoup de réfugiés irakiens rencontrent des problèmes pour trouver du travail et tombent dans la pauvreté. «L'une des conséquences de cette paupérisation est le nombre croissant d'enfants réfugiés irakiens ayant quitté l'école pour trouver du travail occasionnel et aider à nourrir leur famille», insiste l'organisation dont le siège est à Genève. Depuis 2007, le HCR lance, tous les ans, un appel aux fonds pour aider les déplacés et réfugiés irakiens. Cette année, c'est la première fois qu'il lance un appel spécifique pour les réfugiés irakiens. Plus de 89 000 réfugiés irakiens sont rentrés dans leur pays ces trois dernières années, mais le taux de retour s'est récemment ralenti, selon le HCR. Après l'invasion américaine de l'Irak en 2003, près de 2 millions d'Irakiens ont quitté leur pays pour s'installer dans les Etats voisins.