Le début des travaux du 3e congrès du Front national algérien (FNA) prévu jeudi à Alger a été retardé en raison d'une altercation entre les partisans du président du parti, Moussa Touati, et des dissidents qui exigent son départ. Des dizaines d'opposants se sont rassemblés très tôt ce matin, à leur tête les députés dissidents, et ont fermé les portes de la salle pour empêcher les militants d'y entrer. Une altercation a eu lieu entre les partisans et les dissidents qui sont allés jusqu'à se lancer des œufs. La présence en force des agents de sécurités a évité l'affrontement entre les deux parties. Accompagné d'un grand nombre de partisans, M. Touati a déclaré qu'il a en sa possession l'autorisation qui lui permet de tenir ce congrès ordinaire soulignant avoir "respecté toutes les dispositions juridiques" y compris la réponse à la demande d'explications du ministère de l'Intérieur sur "la situation des membres du conseil national exclus, radiés ou décédés et qui sont au nombre de 89 sur 207". M. Touati s'est dit contrarié par l'attitude des dissidents qui ont fermé les portes de la salle avec des chaînes", soulignant que le congrès aura lieu à la date prévue "quelles que soient les conditions". Il a affirmé que "l'article 44 du statut n'a pas été violé comme le prétendent les dissidents" mais, a-t-il précisé, les participants représentent les assemblées de wilayas issues de l'assemblée générale. Un des dissidents, Lamine Osmani, membre du bureau national et député à l'APN a indiqué que leurs revendications se limitaient au "respect du règlement intérieur du FNA" qui "s'est démarqué de sa ligne politique à cause des attitudes individualistes du président du parti au mépris des institutions de ce dernier, le bureau national et le conseil national". M. Osmani a appelé "les cadres et militants intègres" du parti à réagir. Mohamed Brahimi, un des fondateurs du FNA et dissident de Moussa Touati a défié ce dernier de présenter le rapport financier et moral du parti.