Le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a accueilli favorablement le défi "Faim Zéro" annoncé par le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à l'occasion du sommet mondial sur le développement durable, Rio+20, qui s'achève vendredi à Rio de Janeiro. "Les grands problèmes nécessitent des objectifs audacieux. Le défi +Faim Zéro+ peut contribuer à mobiliser l'engagement politique, un premier pas vers l'éradication de la faim", souligné Graziano da Silva lors d'une réunion de haut niveau, cité par la FAO. "Il s'agit d'un défi personnel du Secrétaire général, mais que chacun d'entre nous, individuellement et collectivement, se doit de relever. La FAO embrasse la cause d'un monde à faim zéro", a-t-il ajouté. Le Directeur général de la FAO a estimé que "les objectifs du Secrétaire général sont parfaitement en phase avec ceux de la FAO et de ses partenaires, en particulier pour ce qui est de renforcer la productivité des petits exploitants agricoles, de créer des systèmes alimentaires durables et de réduire les gaspillages alimentaires", selon la même source. Ban Ki-moon a énoncé sa vision +Faim Zéro+ lors d'un événement organisé par Bioversity International, la FAO, le FIDA, la Banque mondiale et le PAM durant la Conférence Rio +20 sur le développement durable, a rappelé l'Organisation. "Je ne propose pas un nouvel objectif. Je partage ma vision de l'avenir. Un avenir où tous les êtres humains jouissent de leur droit fondamental à l'alimentation, où les moyens d'existence et les systèmes alimentaires sont résilients et en mesure de s'adapter aux changements climatiques", a indiqué Ban Ki-moon. "Soulignant que la +Faim Zéro+ serait propre à renforcer la croissance économique, la réduction de la pauvreté et la sauvegarde de l'environnement, ainsi qu'à encourager la paix et la stabilité", Ban Ki-moon a recensé cinq objectifs dans le cadre de cet enjeu, à savoir "100% d'accès à une nourriture adéquate à longueur d'année, plus d'enfants de moins de 2 ans en retard de croissance, plus de malnutrition chez les femmes enceintes et la petite enfance, tous les systèmes durables sont durables, 100% de croissance de la productivité et des revenus des petits exploitants, en particulier des femmes et plus de pertes ou gaspillages alimentaires, notamment une consommation responsable".