Les premiers résultats seront dévoilés, aujourd'hui, lors d'une conférence de presse de Ban Ki-moon. L'Organisation des Nations unies cherche des solutions pour faire face à la crise alimentaire mondiale. Le secrétaire général de l'ONU et les dirigeants des 27 agences et organisations onusiennes ont commencé à dresser, lors d'une réunion organisée hier à Berne, un plan d'action visant à atténuer les effets de cette crise. Les premiers résultats de la réunion de Berne seront dévoilés, aujourd'hui, lors de la conférence de presse que donnera le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. L'ONU et ses agences devraient adopter des stratégies d'urgence pour venir en aide aux populations affamées et tenter de régler la question à plus long terme. Ban Ki-moon a lancé dimanche, depuis Vienne, un appel en faveur d'une «action immédiate» pour remédier à la crise provoquée par la flambée des prix des produits alimentaires. Il a relevé que la forte augmentation des prix de l'alimentation s'est transformée en une réelle crise mondiale. «Nous devons agir immédiatement de façon concertée dans toute la communauté internationale», a-t-il souligné. L'envolée des prix des céréales a créé dans 37 pays pauvres une situation d'urgence, laquelle a conduit à des émeutes de la faim, s'est récemment alarmée l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). «A court terme, nous devons nous occuper de toutes les crises humanitaires qui pèsent sur les populations les plus pauvres dans le monde», a estimé M.Ban qui a chiffré à une centaine de millions le nombre de personnes supplémentaires qui pourraient être frappées par la faim. Il a rappelé l'appel urgent lancé par le Programme alimentaire mondial (PAM) pour le déblocage de 775 millions de dollars devant combler le manque de fonds, afin de mener à bien les missions humanitaires actuellement en cours. Quant à l'Organisation mondiale du commerace (OMC), elle a plaidé pour la nécessité de l'ouverture des marchés, plus que jamais à l'ordre du jour selon l'organisme mondial du commerce. «Les subventions agricoles des pays riches ont détruit l'agriculture des pays pauvres et un système plus ouvert subira moins de distorsions», a fait valoir un porte-parole de l'organisation. Pour sa part, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, s'est prononcé pour une réforme audacieuse de la coordination mondiale de la politique agricole afin de traiter le problème des prix élevés des produits alimentaires. ´´Pour cela, a-t-il dit, il faudra arbitrer entre les tenants du protectionnisme et ceux de l'ouverture des marchés, ou encore entre les partisans des biocarburants et ses contempteurs´´. Outre Ban Ki-moon, la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM) Josette Sheeran, le président de la Banque mondiale (BM) Robert Zoellick, le directeur de l'Organisation pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) Jacques Diouf et le président du Fonds international pour le développement de l'agriculture (Fida) Lennart Boege, sont présents à la réunion de Berne.