Des moudjahidate condamnées à mort durant la guerre de libération nationale ont appelé, mercredi à Alger, les jeunes algériens à "suivre l'exemple des moudjahidine" et à "poursuivre le processus d'édification". "Le meilleur moyen pour les jeunes de montrer qu'ils suivent l'exemple des moudjahidine consiste en la préservation de l'Algérie et leur contribution au processus d'édification", a estimé la moudjahida Louisa Ighil-Ahriz lors d'une cérémonie organisée en l'honneur de ces combattantes par l'association artistique et culturelle "le troisième millénaire" au palais de la culture Moufdi Zakaria à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance. Bien que symbolique, cette distinction réservée aux moudjahidate condamnées à mort et ayant subi toutes sortes de tortures physiques et morales "est une initiative chargée de significations" d'autant plus qu'elle intervient à la veille de célébration du cinquantenaire de l'indépendance, a-t-elle indiqué. Elle a affirmé à cette occasion qu'elle poursuivra sa démarche visant à "revendiquer la criminalisation du colonialisme français et la reconnaissance des crimes perpétrés contre le peuple algérien". Pour sa part, la moudjahida Fatouma Ouzgan (condamnée à mort) a salué cette "initiative louable" qui offre l'opportunité de "transmettre le message de la lutte aux générations de l'indépendance et d'interroger l'histoire à travers ceux qui l'ont vécue". Elle a saisi l'occasion pour rappeler "l'importance de l'écriture de l'histoire pour la transmettre aux générations de l'après indépendance". Le président de l'association "troisième millénaire", Salem Sidi Ali, a, quant à lui, indiqué que l'association aspirait à contribuer à travers cette initiative aux festivités du cinquantenaire de l'indépendance et de la jeunesse. La cérémonie de distinction a été caractérisée par des représentations artistiques animées par une pléiade d'artistes algériens.