La formation assurée par les facultés des sciences médicales algériennes est de "qualité'' et le niveau des promotions formées depuis l'indépendance est ''similaire à celui de leurs homologues dans les pays développés'', a souligné Abdelhamid Aberkane, ancien ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de la Santé et de la réforme hospitalière. M. Aberkane, qui est actuellement encadreur à l'hôpital de Constantine, a estimé que tous les médecins diplômés des universités algériennes ont fait leurs preuves dans les hôpitaux à l'étranger eu égard à la formation de qualité qu'ils sont reçue. Cette qualité de formation, a-t-il poursuivi, a contribué à l'amélioration de la qualité des soins mais aussi à assurer une couverture médicale de l'ordre d'un médecin pour 900 personnes. Pour pallier le déficit enregistré les premières années de l'indépendance en matière d'encadrement après le départ des cadres français, l'Etat algérien a investit dans ce domaine sur les plans "qualitatif et quantitatif". Ainsi, d'autres facultés sont venues renforcer celle d'Alger, au centre, à l'est et à l'ouest du pays augmentant le nombre d'étudiants de médecine dans toutes les spécialités. M. Aberkane a déploré à cette occasion la saignée des médecins algériens qui mettent leur savoir au profit des pays étrangers après avoir été formés "gratuitement" dans les universités nationales. Il a appelé à cet effet les départements concernés à coordonner leurs efforts pour mobiliser les moyens nécessaires à une formation de qualité saluant les démarches des pouvoirs publics visant la mise en place des statuts particuliers régissant la carrière professionnelle du personnel du corps médical. Il a estimé que même si ces démarches ont tardé à venir, elles devraient néanmoins donner un essor au secteur sanitaire en faveur du citoyen à travers l'amélioration de l'enseignement et de l'encadrement pour inciter les compétences nationales à rester dans leur pays. M. Aberkane a incité le personnel du corps médical à ne pas "privilégier" le secteur privé au détriment du secteur public, à respecter la déontologie préconisant la réhabilitation des cours pratiques dans les programmes d'enseignement.