Les pays de langue portugaise ont trouvé la bonne voie pour résoudre le problème de la faim grâce aux efforts conjugués de leurs gouvernements, de la société civile et du secteur privé, a déclaré lundi, José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, au cours de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté des pays de langue portugaise Maputo (Mozambique). M. Graziano da Silva a salué l'adoption par ces pays de "la Stratégie régionale de la CPLP pour l'alimentation et la nutrition ainsi que la création du Conseil pour la sécurité alimentaire et la nutrition", les qualifiant de "cadres institutionnels importants pour atteindre l'objectif d'un monde sans faim", selon un communiqué de la FAO. "La stratégie que vous avez créée contribuera au renforcement des plans de sécurité alimentaire et de nutrition nationaux et régionaux et pourrait devenir un exemple à suivre pour d'autres pays et organisations régionales", a souligné M. Graziano da Silva, cité dans le communiqué, ajoutant que "la mise en place d'un Conseil qui comprend des représentants de la société civile et du secteur privé confère plus de légitimité et de soutien aux efforts déployés par le gouvernement pour lutter contre la faim et promouvoir la sécurité alimentaire". A l'adresse des pays africains, il a fait savoir que "la lutte contre la faim exigeait un plus grand engagement de la part de ces pays", rappelant la création du Fonds africain pour la sécurité alimentaire, entérinée en avril dernier par la Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique et qui "sera financé par les Africains pour les Africains". "Il s'agit-là d'une proposition qui permettra aux pays africains jouissant de meilleures conditions économiques et financières que leurs voisins de soutenir ces derniers en mettant en œuvre des programmes régionaux de sécurité alimentaire. De ce fait, ils empêcheraient les effets des crises d'insécurité alimentaire - dues, par exemple, à la sécheresse - de se propager à travers la région sous la forme de mouvements migratoires incontrôlés qui, au bout du compte, pourraient déstabiliser tous les pays d'une même zone", a dit le chef de la FAO. La FAO a rappelé qu'elle exécutait dans les pays lusophones des projets totalisant en valeur quelque 200 millions de dollars, ajoutant que "ce montant semble important, mais il représente moins d'un dollar par personne pour l'ensemble" de la population de ces pays qui comptent plus de 240 millions de personnes. La Communauté des pays lusophones comprend l'Angola, le Brésil, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique, le Portugal, Sao Tomé-et-Principe et Timor-Leste.