La militante américaine des droits de l'homme, Kerry Kennedy, a fait part mardi dans les colonnes du journal italien il Fatto Quotidiano, de son indignation après l'agression des deux enfants de l'activiste sahraouie, Aminatou Haider, survenue le 8 juillet au Maroc. "Ce qui s'est passé récemment avec ses fils, a déclenché une vague d'indignation en moi, mêlé d'un souci de bien-être et de sécurité pour les enfants de la militante (sahraouie) des droits humains Aminatou Haidar", écrit notamment, la fille de l'ancien président américain JFK. Le 8 Juillet en cours, ses enfants, des adolescents, ont été attaqués et battus par des assaillants non identifiés, a rappelé la militante américaine, soulignant que "avec le Centre Robert F. Kennedy pour la Justice et les droits de l'homme, nous demandons que soit menée une enquête approfondie sur cette agression illégale contre les mineurs" sahraouis. "Ensemble, nous continuerons à soutenir Aminatou dans ses tentatives et efforts pacifiques pour protéger les droits du peuple sahraoui vivant sous l'occupation marocaine dans le Sahara Occidental", a-t-elle ajouté. "Le Sahara occidental, aussi connu comme la dernière colonie en Afrique, est un territoire occupé par le gouvernement marocain. Les droits de l'homme du peuple indigène du Sahara occidental, les Sahraouis, sont constamment violés. La liberté de réunion est refusée à ceux qui luttent pour l'autodétermination", écrit encore Kerry Kennedy. Et de rappeler qu'Aminatou Haidar, également connue sous le nom de la "Gandhi sahraouie" avait en 2008, reçu le prix Robert F. Kennedy Human Rights Award. En raison de sa campagne non-violente pour les droits de l'homme, Mme Haidar a été menacée, harcelée, battue, torturée, et même expulsée du Maroc. Mais ce qui est absolument, une première, c'est que ses enfants ont subi des blessures personnelles", a relevé la militante, ajoutant en citant un communiqué du Collectif pour la défense des droits de l'homme du peuple sahraoui (CODESA), que Hayat Kassimi, 17 ans, et Mohamed Kassimi, 13 ans, ont été agressés alors qu'ils étaient à bord d'un bus les menant d'Agadir, au Maroc, à El Ayoune au Sahara Occidental. Selon le Collectif sahraoui, Mohamed a eu une fracture du nez et des lésions sur le visage, sa sœur a été blessée au visage et reçu des coups sur tout le corps. Les enfants ont été agressés quand les passagers marocains les ont reconnus comme étant ceux d'Aminatou Haidar. "Je suis totalement en accord avec Santiago Canton, directeur de +Partners for Human Rights RKF+ quand il affirme que +les autorités marocaines ont l'obligation de protéger la population sahraouie qui se trouve sous la juridiction du Maroc et a également l'obligation d'enquêter et de poursuivre les individus pénalement responsables de ces actions", a souligné Kerry Kennady.