Des chefs d'état-major d'Afrique de l'Ouest se sont retrouvés mercredi à Abidjan pour préparer l'envoi d'une force régionale au Mali, dont le nord demeure occupé par des groupes armés. Réunis autour du chef de l'armée ivoirienne, le général Soumaïla Bakayoko, des responsables militaires des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) doivent examiner les conclusions d'une "mission d'évaluation technique" associant Cédéao, Union africaine (UA) et ONU, qui s'est rendue du 9 au 18 juillet à Bamako en vue d'arrêter les "modalités pratiques" du déploiement de cette force. "La situation sécuritaire au Mali se dégrade chaque jour", a mis en garde lors de la cérémonie d'ouverture le général Bakayoko, dont le pays préside actuellement la Cédéao. La Micema (Mission de la Cédéao au Mali) servirait à "aider et consolider" les institutions de transition à Bamako et à "soutenir et appuyer" l'armée malienne "en vue du rétablissement de l'intégrité du territoire malien", a-t-il réaffirmé. La Cédéao envisage d'envoyer une force régionale de quelque 3.300 hommes au Mali, mais attend un mandat de l'ONU et une demande formelle de Bamako et compte sur une aide extérieure, notamment logistique. Dans la foulée d'un putsch militaire le 22 mars à Bamako, l'immense région désertique du Nord du Mali est tombée aux mains de plusieurs mouvements islamistes armés, dont Ansar Dine et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).