Les dirigeants de la coalition tripartite au pouvoir en Tunisie ont souligné leur "attachement" au consensus concernant l'élaboration de la nouvelle constitution, insistant sur l'importance des prochaines élections prévues au printemps prochain. La nouvelle Constitution doit "garantir" une parfaite distribution du pouvoir exécutif entre le Président de la République et le Chef du gouvernement et instaurer une justice indépendante du pouvoir exécutif, a déclaré le président tunisien, Moncef Marzouki, à l'occasion du 55e anniversaire de la proclamation de la république tunisienne. Le président Marzouki à plaidé pour la préservation des acquis de la révolution du 14 janvier, précisant que "le peuple peut se révolter à nouveau, tant que le gouvernement actuel n'a pas honoré ses engagements". Le chef du gouvernement provisoire et secrétaire général du mouvement Ennahda, Hamadi Jebali, a pour sa part, affirmé que son gouvernement œuvre à organiser les élections le 20 mars prochain, ajoutant que les mois prochains seront décisifs pour le parachèvement du processus de la révolution et la protection de cette dernière contre les forces anti-révolutionnaires. Il a en outre précisé que la réussite de la période de transition passe par l'élaboration d'une Constitution consensuelle et l'organisation d'élections libres et transparentes. Pour sa part, Mustapha Ben Jaafar, président de l'Assemblée nationale Constituante et chef du parti "Etakattol" membre de la coalition au pouvoir, a indiqué que le parlement œuvre sans relâche pour que la nouvelle constitution soit fin prête à la fin du mois d'octobre prochain. ll a en outre estimé que la nouvelle Constitution doit faire l'objet d'un plus large consensus, préserver les constantes nationales, garantir les droits et libertés et jeter les fondements d'un Etat de droit. En réponse aux divergences entre les partis autour du régime politique à adopter en Tunisie, il a souligné que le choix du régime politique constitue "un défi majeur", tout en plaidant en faveur de l'adoption d'un régime politique conforme aux spécificités du peuple tunisien, un régime qui fasse l'objet d'un consensus national. "La nouvelle Constitution doit également garantir l'équilibre entre les pouvoirs et la suprématie de la loi", a-t-il ajouté. Les positions des partis politiques tunisiens représentés au sein de la Constituante concernant le régime politique à adopter sont divergentes. Alors que le parti Ennahda demeure attaché à un régime parlementaire, les autres formations politiques plaident pour un régime semi présidentiel où le président de la République est élu directement par le peuple et jouit de véritables prérogatives.