Les ministres des Affaires étrangères des pays du champ ont souligné, lundi à Niamey, que la recherche d'une sortie de crise au Mali requiert "une action résolue et urgente", et exprimé leur engagement à accompagner ce pays voisin "jusqu'à la normalisation totale de la situation" qui y prévaut. Dans une déclaration publiée à l'issue des travaux de cette rencontre ministérielle à laquelle a pris part Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, les participants ont lancé un "vibrant appel" aux Maliens "pour qu'ils s'entendent, se réconcilient et se réunissent autour des idéaux d'unité nationale, de concorde et de paix". "La recherche d'une sortie de crise au Mali requiert une action résolue et urgente", ont-ils affirmé. Cette action, précise la déclaration, doit s'articuler autour notamment de "la préservation de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali", "l'installation à Bamako d'autorités de la transition fortes, consensuelles et représentatives à mesure de constituer un partenaire fiable et crédible", "la recherche d'une solution politique négociée entre le Gouvernement et les groupes armés ouverts au dialogue, qui respectent l'unité nationale du Mali, rejettent le terrorisme et le crime transnational organisé ainsi que le recours à toutes les formes de violences", "le recours à la force armée pour éradiquer les groupes terroristes opérant dans les des régions du Nord du Mali (...)". Elle doit aussi s'articuler autour de "la restauration de l'autorité de l'Etat à travers le redéploiement de l'administration malienne et des forces armées et de sécurité dument réorganisées et restructurées sur tout le territoire", "la lutte permanente et déterminée contre le terrorisme et le crime transnational organisé", ainsi que "la poursuite et le renforcement de l'assistance humanitaire aux réfugiés et aux personnes déplacées". Les participants à la réunion de Niamey ont exprimé par ailleurs leur satisfaction à l'égard des consultations en cours en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale, "consensuel et représentatif de toutes les forces vives de la Nation" et ont appelé tous les Maliens à "adhérer" à ce processus et la communauté internationale à le soutenir.