Une conférence "consultative" sur la Syrie, réunie à l'initiative de l'Iran, s'est ouverte jeudi à Téhéran en présence de représentants de 29 pays avec un appel à l'ouverture d'un dialogue national en Syrie, selon la télévision d'Etat. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a donné le coup d'envoi de cette conférence devant des représentants de pays comme la Russie, la Chine, l'Irak ou le Pakistan, en appelant à "un dialogue national entre l'opposition ayant un soutien populaire et le gouvernement syrien", selon la télévision d'Etat iranienne. Il a ajouté que l'Iran était prêt à accueillir un tel dialogue visant à "rétablir le calme et la sécurité" en Syrie. S. Salehi a répété que son pays était opposé à "toute ingérence étrangère et intervention militaire pour régler la crise syrienne" et qu'il soutenait les efforts du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Il a également affirmé que l'Iran avait envoyé une aide humanitaire à la Syrie pour contrer les sanctions occidentales contre Damas qui "ne sont pas dans l'intérêt du peuple syrien et ont augmenté sa souffrance". Un représentant des Nations unies a également participé à la réunion. M. Salehi avait indiqué auparavant que Téhéran tentait de raviver le plan de paix de Kofi Annan, le médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe qui a démissionné la semaine dernière après cinq mois de vaines négociations. "Notre principal argument est le rejet de la violence et la tenue d'un dialogue national", avait dit le ministre, en soulignant que "la volonté de l'Iran est la fin de la violence le plus rapidement possible en Syrie". La Syrie est secouée depuis mars 2011 par un mouvement de contestation contre le régime de Bachar al-Assad qui s'est militarisé au fil du temps. En seize de mois de révolte, plus de 21.000 personnes y ont été tuées, selon une ONG syrienne.