Les pays arabes et sud-américains ''réunissent un potentiel énorme pour l'échange et la coopération économiques'', estime le ministre péruvien des Affaires étrangères Rafael Roncaglioglo, dont le pays va abriter le 1er et 2 octobre prochains le 3éme sommet de l'ASPA. Le chef de la diplomatie péruvienne souligne, dans une contribution transmise lundi à l'APS, que ''dans un moment d'incertitude économique des autres parties du monde, ces régions réunissent un potentiel énorme (pourtant inexploré) pour l'échange et la coopération économiques''. ''Chaque région fait face à ses propres défis'', estime t-il, relevant que pour l'Amérique du Sud, ''l'environnement macroéconomique expansionniste stable et des ressources naturelles ont créé un paramètre attrayant pour les investissements internationaux''. De son côté, ''la région arabe traverse une période historique de transformation sociale et politique, avec une évolution et une diversification de ses structures économiques'', relève-t-il encore. Pour le ministre péruvien, ''la mondialisation a rapproché nos sociétés. La culture populaire, le sport et la musique ont revigoré aujourd'hui le pluri-centenaire patrimoine commun de notre passé''. Et, dans ce contexte, ''le sommet de l'ASPA est une occasion pour les pays arabes et sud-américains de montrer au monde une ambition commune : regarder au delà des défis domestiques actuels et travailler ensemble à former le nouveau monde global, construisant une relation de fort dialogue, de commerce, d'investissements, de coopération et de culture entre nos peuples''. ''C'est (...) le temps pour les arabes et les sud-américains de rapprocher leurs cultures vibrantes et leurs économies émergentes'', estime encore le ministre péruvien des affaires étrangères. Le sommet ASPA, qui réunit les des chefs d'Etat ou de gouvernement arabes et sud-américains, se tient alternativement dans l'une ou l'autre région, le premier ayant eu lieu à Brasilia en 2005 et le second à Doha en 2009. Le troisième Sommet Amérique du Sud-pays arabes (ASPA) devrait se focaliser sur la situation en Syrie, a annoncé vendredi dernier le vice-ministre des Affaires étrangères du Pérou Jose Beraun Aranibar. Ce sommet devait initialement avoir lieu l'an dernier, mais avait été repoussée à deux reprises en raison des événements du "Printemps arabe". Le sommet "évoquera évidemment la situation en Syrie" (...) c'est un thème qui nous préoccupe et le Pérou s'est exprimé à ce sujet, condamnant notamment la situation des droits de l'homme", a précisé Aranibar. Parallèlement au sommet ASPA, la capitale péruvienne abritera le "III Ceo Summit", un forum entrepreneurial, qui sert de plateforme pour la promotion des investissements interrégionaux. Le forum entrepreneurial sert également pour renforcer les relations personnelles et professionnelles entre les décideurs économiques, les hommes d'affaires et les chefs d'entreprises des deux régions. Les pays sud-américains ont leur zone économique, le Mercosur, alors que les pays arabes commercent au sein de la zone arabe de libre échange (ZALE). En 2011, le volume du commerce arabe a dépassé 2,2 trillions de dollars, en hausse de 18,5 % par rapport à 2010, selon la Compagnie arabe pour la garantie des investissements et des crédits à l'exportation (DHAMAN). Les exportations de biens et des services des pays arabes se sont établies à 1.078 milliards de dollars en 2011, contre 1.041 milliard en 2010, en hausse de 22,8%. Les importations ont augmenté de 110 milliards de dollars (+13%) à 945,8 milliards de dollars en 2011 contre 836 milliards en 2010, précise le rapport annuel de DHAMAN. Cette croissance du commerce arabe devrait se poursuivre en 2012 pour atteindre 8,2 %, selon ce rapport.