Le secrétaire général de l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), M. Saïd Abadou, a déclaré mercredi à Merouana (Batna) que le fait de "se souvenir du sacrifice de Ziza Massika et de tous les martyrs de la lutte pour l'indépendance contribue à mieux lutter contre l'oubli". Intervenant lors d'une conférence sur la chahida Ziza Sakina, de son vrai nom Massika Benziza, à l'occasion du 53ème anniversaire de sa mort, M. Abadou a évoqué devant une assistance nombreuse de moudjahidine et de citoyens, le combat de cette héroïne qui s'était distinguée par ses actes de bravoure durant la Révolution. Le secrétaire général de l'ONM a souligné, au cours de son allocution, que Ziza Massika qui "jouissait de la confiance et de la reconnaissance du commandement de la wilaya II historique, a imposé le respect par son courage en tant qu'infirmière et moudjahida parmi les combattants". "Il est difficile de trouver les mots pour évoquer avec justesse le parcours de cette combattante intrépide tuée a l'âge de 25 ans et qui symbolise aujourd'hui la lutte de tout un peuple qui a tout sacrifié pour la justice et la liberté", a souligné M. Abadou. Ziza Massika dont "le nom restera éternellement attaché à la région des Aurès, nous permet aujourd'hui de nous remémorer les hauts faits de la Révolution et de nous rappeler que la lutte des Algériens pour la liberté constitue un pan inestimable de l'histoire du pays qu'il faut absolument préserver de l'oubli", a-t-il ajouté. Pour le secrétaire général de l'ONM, "le travail de mémoire permet aux nouvelles générations d'éviter des drames comme celui vécu par le pays durant les années 1990", et permet à la jeunesse de ne pas se laisser berner par les insidieuses campagnes menées par les complices du colonialisme qui font "tout pour détourner l'opinion publique vers des sujets secondaires à chaque fois que des Moudjahidine lancent des campagnes réclamant à la France la reconnaissance de ses crimes". Née le 28 janvier 1934 à Merouana, au Nord-est de Batna, Ziza Massika poursuit en 1950 ses études dans le cycle moyen à Sétif avant de retourner à Batna pour ses études secondaires qui seront sanctionnées par l'obtention du baccalauréat en 1953. Le 29 août 1959, elle tombe au Champ d'honneur près de l'hôpital dont elle était responsable, après un raid aérien des forces coloniales près de la mechta El Mordj, dans le massif de Collo.