Le président du parti El Fadjr El Jadid (PFJ), Taher Benbaibèche, a affirmé dimanche à Alger, qu"'il n'y a pas d'autre issue à la situation que vit l'Algérie que de retourner à la source du problème et de respecter les valeurs sur lesquelles ont été bâties les communautés" à travers la formation d'un gouvernement d'union nationale. Cette démarche commence par l'ouverture d'un dialogue "sérieux et responsable" qui donnera lieu à une "délimitation des fondements et valeurs de l'Etat algérien moderne et la première institution qui doit être formée c'est un gouvernement national qui doit acquérir la qualité de représentation et d'acceptation de la part de l'opinion publique", a indiqué M. Benbaibèche lors d'une conférence de presse. Ce gouvernement doit superviser l'organisation d'élections législatives qui respectent la volonté du peuple", a-t-il encore précisé avant de souligner que l'assemblée issue de ces élections doit à son tour, "discuter et ouvrir le dialogue sur une nouvelle constitution qui sera mise en place pour ce nouvel Etat". Ce gouvernement doit organiser ensuite une élection présidentielle dans les mêmes normes, a-t-il dit avant d'affirmer que ces "procédures sont à la portée du pouvoir et notamment le président de la République et elles ne sont pas impossibles". M. Benbaibèche a déploré d'autre part, ce qu'il a qualifié de "récession" que connaît la situation politique nationale et l'"absence de solutions politiques" face à la situation de "fissuration et d'aggravation" qui met, selon lui, tout le pays face à l'inconnu. Il a fait part également de ses appréhensions à l'égard du "déclin de l'Etat devant les problèmes croissants" et son "éloignement afin de ne pas faire face aux réalités et apporter les solutions possibles". Concernant les élections locales prévues en novembre prochain, le président du parti El Fadjr El Jadid a indiqué que cette échéance "n'apporte rien de nouveau car le problème persiste entre l'électeur et l'administration". Il a enfin annoncé que son parti examinera la stratégie de son action concernant ce rendez-vous électoral lors de la réunion du conseil national ou lors de la conférence nationale prévue septembre courant.