La Tunisie a condamné jeudi avec vigueur la diffusion du film américain offensant à l'égard du prophète estimant que la liberté d'expression artistique "ne signifie pas" l'atteinte aux symboles sacrés des peuples. Dans un communiqué dont l'APS a reçu une copie, le porte parole de la présidence tunisienne a affirmé que "la liberté d'expression artistique ne doit pas être utilisée comme moyen pour porter atteinte aux symboles sacrés des peuples" soulignant que de tels actes étaient susceptibles d'attiser les rancoeurs entre les adeptes de différentes confessions contrairement à l'esprit du dialogue des religions. Dans le même temps la présidence tunisienne a fustigé l'exploitation, par certaines parties, de telles situations pour mener des attaques terroristes contre les citoyens et services d'Etats. "La meilleure réponse consiste a donner la preuve de la grandeur de l'islam et d'ester en justice les auteurs de ces offenses", ajoute la présidence tunisienne appelant les pays musulmans à conjuguer leurs efforts pour convaincre les Etats où de tels films ou ouvrages sont produits, de l'impact négatif de ces derniers sur les relations entre les cultures et les religions. Le ministère tunisien des affaires religieuses a appelé les citoyens "à ne pas se laisser aller à des actes de violence irréfléchis". La présidence tunisienne a condamné mercredi l'attaque contre le consulat américain à Benghazi (Est de Libye) qui a provoqué la mort de l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Tripoli ainsi que celle de trois diplomates américains. Estimant qu'il "s'agit avant tout d'une attaque contre la sécurité de la Libye", la présidence tunisienne a encore exprimé sa pleine solidarité avec ce pays.