Plus de 70.000 intervenants au niveau du secteur informel ont été recensés dans le cadre de l'opération nationale d'éradication des marchés informels, a affirmé samedi à Alger le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, M. Dahou Ould Kablia. "Nous avons recensé 70.613 intervenants au niveau du secteur informel qui sont répartis selon deux catégories : la première regroupe des jeunes poussés par la nécessité à exercer une activité illégale pour assurer leur survie''. ''La seconde catégorie (...) est composée de certains commerçants qui ont choisi de fermer leurs locaux commerciaux et créer des étals dans des espaces illégaux. D'autres, continuent à activer dans le circuit formel tout en exerçant une autre activité illégale", a souligné M. Ould Kablia lors d'une rencontre régionale avec les walis des wilayas du centre, du sud et des hauts plateaux au Palais des nations. Le ministre de l'Intérieur a rappelé qu'une instruction interministérielle (Intérieur-commerce) a été adressée aux walis le 9 mars 2011 pour prendre en charge l'assainissement des activités commerciales informelles. M. Ould Kablia a indiqué que des mesures ont été prises également pour la résorption du commerce informel et le renforcement des circuits de distribution, notamment à travers l'aménagement des marchés de proximités. Environ 14 milliards de dinars ont été dégagés par l'Etat pour prendre en charge les besoins du secteur du commerce, notamment pour la mise en place de marchés de proximité, au titre du programme quinquennal 2010-2014, a-t-il précisé. Un programme de réhabilitation des marchés de gros et détail de fruits et légumes a été initié depuis 2007 avec une enveloppe financière de 6 milliards de DA. Selon le ministre, 534 marchés de proximité ont été déjà réalisés. Dans le cadre de l'opération des 100 locaux commerciaux par commune, 136.826 locaux ont été inscrits dans le programme de réalisation de ces infrastructures dont 115.258 locaux ont été achevés et 13.571 sont en cours de réalisation. "Ces locaux commerciaux seront destinés à la résorption du commerce informel. Les jeunes qui exerçaient dans l'informel seront intégrés dans le circuit formel. Ils bénéficieront, ainsi, d'autorisation d'exercer", a-t-il ajouté.