La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hannoune a affirmé samedi à Alger que sa participation aux élections locales prévues le 29 novembre "dépend de plusieurs enjeux internes et externes". Mme Hannoune a précisé à la 2e journée des travaux de la session ordinaire du comité central du PT que "les enjeux internes et externes liés à la conjoncture politique, sociale et économique seront débattus ce soir pour pouvoir décider par la suite de la participation ou non aux élections locales". La responsable du PT a indiqué que le pays fait face actuellement à de nombreuses pressions internes et externes dont le problème du chômage et aux tensions dans plusieurs secteurs ainsi qu'à la situation qui règne dans les pays voisins". Elle a souligné, à ce propos, que dans le contexte actuel, il est "essentiel" de défendre la souveraineté nationale qu'elle a qualifiée de "priorité de l'heure" et de réussir les prochaines élections locales. Mme Hannoune a exigé des garanties pour assurer le succès des prochaines élections qu'elle estime "décisives" afin de rétablir la confiance du peuple quant à la crédibilité de cette échéance". Elle a appelé à "intervenir avec un plan d'urgence" et à élargir les prérogatives de la commission de surveillance des élections. Elle a proposé par ailleurs d'"assainir les listes électorales", tout en défendant "le droit des partis à les consulter". La secrétaire générale du PT a en outre plaidé pour le droit des partis à prendre part à "la commission administrative" et l'annulation "de la commission des magistrats" qui n'a fait que compliquer les choses, selon elle. Mme Hannoune a appelé également à arrêter ce qu'elle appelle "la pollution politique" qui consiste à "distribuer des agréments à plusieurs partis" ce qui est à même d'anéantir la crédibilité politique. La responsable du PT s'est interrogée sur la réduction du budget de gestion et équipements dans le projet de loi de finances 2013 au moment où les communes ont en grand besoin pour leur développement local. "Le tiers des communes d'Alger sont sinistrées et ont besoin du soutien de l'Etat pour la réalisation de projets". Pour ce qui est de la loi sur les hydrocarbures, Mme Hannoune a indiqué que le pays "n'a pas besoin d'une révision de cette loi", ajoutant que celle-ci devrait être "renforcée" pour la préservation de la souveraineté nationale. Elle a toutefois mis en garde contre une révision qui "entraînerait, a-t-elle dit, une atteinte aux rentes de la nation et anéantirait toute opportunité de développement". Mme Hannoune a enfin estimé que le nouveau gouvernement est un gouvernement de crise, ajoutant que son parti appuie le gouvernement de Sellal si celui-ci "fait prévaloir l'intérêt national dans ses décisions".