La prévention reste le meilleur moyen de se prémunir de la rage et de lutter contre ce mal, ont souligné les participants à une rencontre sur ce thème organisée dimanche à Skikda à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la rage. Le Pr. Ismail Mosbah, secrétaire général du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a mis l'accent, dans ce sens sur la nécessité de sensibiliser les citoyens sur les dangers de ce mal souvent mortel. L'Algérie, a souligné le Pr. Mosbah, aspire à éradiquer complètement ce mal et à arriver à "zéro cas sur tout le territoire national", en incitant les citoyens à suivre les méthodes de prévention tout en intensifiant les actions de sensibilisation sur la dangerosité de ce mal, notamment en milieu rural et montagneux où les cas de morsure et de griffure par les animaux sont plus nombreux. Selon des statistiques révélées au cours de cette rencontre par le représentant du ministère de la Santé, quelque 120.000 personnes sont annuellement mordues par des chiens et 15 personnes par an décèdent suite à des cas de rage. Outre la sensibilisation à la dangerosité de la rage, le Pr Mosbah a insisté sur la nécessité de vacciner les animaux domestiques car les statistiques révèlent qu'ils sont les premiers facteurs de propagation de ce mal, en plus de l'élimination des chiens errants qui constituent un grand danger pour la santé publique. Le représentant du ministère a également déploré le fait que 50 % des personnes victimes de morsures et de griffures ne vont pas aux hôpitaux pour recevoir les soins à temps et s'assurer sur leur état de santé. Il est important d'informer les citoyens de la nécessité de "laver l'endroit de la morsure ou de la griffure à l'eau et au savon, notamment le savon de Marseille qui peut à lui seul éliminer le virus à 90 %". La Direction de la Santé et de la population (DSP) de la wilaya de Skikda a, de son côté, enregistré, durant le premier trimestre de l'année en cours, 1.341 cas de morsures par divers animaux comme les chiens, les rats, les bovins et les chats, un taux qui équivaut à la moitié du nombre total de cas enregistrés durant toute l'année 2011 (2.660 cas recensés). Les participants à cette rencontre organisée par le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière en collaboration avec la DSP de Skikda, et à laquelle ont pris part des représentants du secteur de la santé des wilayas de l'Est algérien ainsi que du secteur de l'Agriculture et les autorités locales, ont appelé à la réalisation de fourrières pour animaux errants, structures qui, ont-ils souligné, ne coûtent pas cher mais peuvent rendre de précieux services à la santé publique.