Les travaux d'une conférence sur l'infrastructure nationale des données géographiques (INDG), sur le thème « Réflexion sur le nouvel environnement de l'information géographique en Algérie », ont débuté, hier à Alger, avec la participation d'experts algériens et étrangers. L'évaluation objective de la situation de l'information géographique en Algérie et la généralisation de son utilisation ont été recommandées par le président du Conseil national de l'information géographique (Cnig), le général-major Cherif Zerad, qui est également chef du département emploi et préparation à l'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP). Pour l'officier supérieur, l'objectif de cette conférence est de sensibiliser les opérateurs nationaux sur l'importance de la mise en place d'un cadre unifié d'échanges de l'information géographique en relation avec les différentes activités socio-économiques et d'ordre sécuritaire. De son côté, le chef du service géographie et télédétection à l'état-major de l'ANP, le général Omar Farouk Zerhouni, a rappelé l'importance de l'information géographique pour les décideurs, notamment en ce qui concerne les domaines de la sécurité, du développement économique et de la prévention des catastrophes naturelles, soulignant que ces informations sont collectées par des moyens traditionnels et modernes, à savoir les satellites algériens Alsat 1 et 2. Pour sa part, le DG de l'Institut national de cartographie et de télédétection (INTC), le colonel Arezki Kesraoui, a indiqué que l'introduction progressive de la numérisation du processus de fabrication cartographique a permis à l'INTC, qui existe depuis 45 ans, d'élaborer des bases de données à même de permettre dans un proche avenir aux opérateurs publics et privés de réaliser des schémas d'aménagement et d'évolution des territoires, de développer et de diffuser des applications à valeur ajoutée dans les domaines de l'information géographique. Les participants à la conférence ont également relevé que les acteurs étatiques et privés se sont attelés, ces dernières années, à l'élaboration de bases de données géographiques dans différents domaines pour leurs besoins spécifiques. Toutefois, ont-ils estimé, la plupart d'entre eux sont confrontés « aux problèmes d'acquisition de données de structures hétérogènes, à leur disponibilité ainsi qu'au manque de normes et standards et aux difficultés liées à l'interopérabilité ». Dans ce cadre, les intervenants à cette rencontre ont considéré que le caractère « interdépendant » inhérent à la gestion des domaines liés à l'information géographique milite pour l'établissement d'une infrastructure nationale de données géographiques, laquelle servira à la « mutualisation » des données produites par les différents secteurs d'activité.