Les représentants d'institutions nationales des droits de l'homme ont mis en avant mercredi à Alger le rôle des médias modernes et de l'internet pour influencer la participation publique dans le domaine des droits de l'homme et l'utilisation de ces moyens à cet effet. Les intervenants au deuxième jour de la 7ème rencontre du dialogue arabo-européen sur les droits de l'homme ont estimé que l'accès à l'information compte parmi les principales conditions à réunir pour favoriser cette participation soulignant que le droit à l'information est protégé par la déclaration mondiale des droits de l'homme et la charte africaine sur les droits de l'homme et des peuples. Ils ont considéré que la participation à la décision politique et socio-économique et culturelle est un droit qui ne saurait être consacré si les individus ne sont pas suffisamment informés sur ces décisions. L'accès a ces informations est facilité, de l'avis de la plupart des participants, par les nouvelles technologies de la communication et de l'information notamment l'internet. La vulgarisation des droits de l'homme à travers les médias conforte la prise de conscience des individus et les encourage à revendiquer leur droit à la participation, selon un intervenant. La participation publique effective ne saurait se réaliser selon eux en l'absence d'une société civile 'active", ont-ils encore soutenu mettant en exergue l'importance de l'organisation des médias pour la réalisation d'un même objectif. Les médias interviennent également lorsqu'une institution nationale des droits de l'homme décide de mener une campagne pour l'adoption de textes donnés, la presse étant un support qui permet de cibler toute la population. Les participants ont recommandé le recours aux médias électroniques comme la télévision et la radio qui touchent un public très large. Le directeur du programme du dialogue arabo-européen, Mouayad Mohiar a affirmé que les medias "sont une tribune pour répandre la culture des droits de l'homme mais pour enregistrer également les violations de ces droits. "L'internet permet aux catégories marginalisées et vulnérables de la société et dans les régions éloignées de parvenir à l'institution nationale des droits de l'homme de leur pays pour lui faire parvenir leurs doléances", a-t-il dit. Les Institutions nationales des droits de l'homme ainsi que les autres institutions gouvernementales peuvent diffuser à travers leurs sites électroniques, les textes de loi et les différentes informations intéressant le citoyen dans son quotidien pour favoriser sa contribution au développement national, a-t-il dit. Les participants se sont accordés procédé à une comparaison de l'utilisation des nouvelles technologies en matière des droits de l'homme dans le monde arabe et en Europe. A ce propos, les intervenants ont convenu que le principe était le même mais que l'utilisation différait. M. Mohiar a estimé que l'utilisation de ces technologies en occident était plus efficiente préconisant que les arabes s'inspirent des procédés européens en la matière. Les participants examineront le code de conduite relatif au réseau du dialogue des droits de l'homme arabo-européen qui devra être adopté par les 9 pays participant à la rencontre d'Alger. Ce document définit les principes et valeurs à mettre en œuvre par les institutions nationales des droits de l'homme membres du dialogue arabo-européen et qui reposent sur les référents en matière de droits de l'homme issus des Nations unies. Les travaux se poursuivront jeudi par l'examen et l'adoption des recommandations. Une conférence de presse sera animée par la suite par le comité quartette du dialogue.