Les violences à travers la Syrie ont fait au moins 34.000 morts, en majorité des civils, depuis le début des évènements mi-mars 2011, a rapporté jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Environ 1.000 personnes ont péri au cours des cinq derniers jours, a précisé cette organisation basée en Grande-Bretagne qui s'appuie sur un large réseau de militants, avocats et médecins sur le terrain. "Au moins 24.270 civils (armés et non armés), 8.510 soldats et 1.261 déserteurs ont été tués dans les violences en Syrie" entre la mi-mars 2011 et le 18 octobre 2012, a déclaré le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. La journée la plus sanglante depuis le début du conflit remonte au 26 septembre, avec 306 morts recensés. L'OSDH compte comme civils ceux ayant pris les armes contre le gouvernement. Mais ses bilans ne comprennent pas les très nombreuses victimes non identifiées, pas plus que les milliers de personnes disparues en détention ni la plupart des tués parmi les "chabbiha" (miliciens pro-régime). Selon l'OSDH, le véritable bilan des morts est donc encore plus lourd, le régime comme les rebelles ne révélant pas le nombre réel de tués dans leurs rangs.