Le ministre sahraoui de la Santé, Mohamed Lamine Daddi, en visite en Emilie-Romagne, a évoqué avec les dirigeants de l'hôpital universitaire de Modène la prise en charge sanitaire d'enfants sahraouis des camps des réfugiés, a-t-on appris jeudi de source médiatique italienne. Cet hôpital qui se dit "proche du peuple sahraoui", collaborait depuis 2009, avec l'Association de solidarité avec le peuple sahraoui "Lagdaf Kabara" à Modène, dans un projet de soins de calculs rénaux au profit des enfants sahraouis souffrant de cette maladie. Des chirurgiens pédiatriques, des urologues et des anesthésistes de l'hôpital, sont impliqués dans un projet appelé "Arrêter les calculs rénaux pour enfants sahraouis, qui vise à "former du personnel de santé sur la prise en charge de la maladie très fréquente dans cette partie du monde, qui, si elle n'est pas traitée, peut conduire à la mort", a-t-on précisé. Lors de la réunion avec la ministre sahraoui, il a été discuté de l'état d'avancement du projet et son développement futur", a-t-on souligné. Le ministre sahraoui, "a remercié les professionnels de l'hôpital pour le travail accompli au fil des ans au profit du peuple sahraoui", a-t-on ajouté. "Pendant ces quatre années, nous avons opéré 22 enfants sahraouis à l'hôpital grâce à la collaboration des urologues et des anesthésistes. L'objectif du projet est de traiter les cas graves à Modène, mais de créer les conditions pour la prévention, le diagnostic et le traitement de la maladie directement dans les camps des réfugiés sahraouis", a expliqué à cet égard le Dr Pierluca Ceccarelli, de l'hôpital. "La question clé est la collaboration de toutes les institutions concernées et la disponibilité des professionnels à travailler dans un environnement certes pas aussi simple", a-t-il ajouté en allusion aux camps des réfugiés, rappelant s'être déjà rendu sur place avec une équipe de professionnels. Le projet a débuté en 2009 avec l'achat d'un appareil d'échographie pour réaliser des échographies sur place et de la formation, sur place des techniciens en échographie, a-t-on rappelé. En 2010, le premier Comité sanitaire d'urologie et de chirurgie pédiatrique, composé de 8 bénévoles, s'est rendu dans les camps de réfugiés de Tindouf, et ont commencé à collaborer avec des collègues sahraouis réalisant 55 interventions chirurgicales sur des enfants sahraouis atteints de maladies rénales. Cette année a commencé, en collaboration avec l'Union des femmes sahraouies, un programme d'éducation de 4 femmes issues de chaque camp sahraoui, sur les questions de prévention, avec une référence particulière aux reins, selon la même source. Pour 2013, il est prévu l'achat d'un échographe portable pour le dépistage de la maladie dans les territoires du Sahara Occidental, a-t-on indiqué.