Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a présenté dimanche à l'Assemblée populaire nationale (APN) le projet de loi de finances pour 2013 lors d'une séance plénière présidée par M. Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'assemblée. Le texte, qui n'introduit pas de nouvelles taxes, prévoit un budget en hausse par rapport à celui de la LF 2012 avec un déficit de 3.059,8 milliards de DA, soit 18,9% du PIB contre 28% pour l'exercice précédent. Les recettes prévisionnelles du budget de l'Etat sont évaluées à 3.820 milliards de DA, en hausse de 10% par rapport à 2012, et les dépenses à 6.737,9 milliards de DA (-11%). Au chapitre des recettes, la tendance à la hausse de la fiscalité ordinaire, observée ces dernières années, se confirme pour 2013 avec 2.204,1 milliards de DA contre seulement 1.615,9 milliards de DA pour la fiscalité pétrolière. Les dépenses de fonctionnement prévues pour 2013 s'élèvent à 4.335,6 milliards de DA, en baisse de 12% par rapport à 2012 et les dépenses d'équipement atteignent 2.544,2 milliards de DA (-9,8%). Dans sa note de présentation du projet de loi, le ministère des Finances expliquait cette baisse des dépenses, par "la non reconduction en 2013 des montants réservés aux rappels des salaires et des régimes indemnitaires", estimés à 679 milliards de DA dans la loi de finances complémentaire (LF) 2012. Sans ces rappels, le budget de fonctionnement de 2013 aurait enregistré une légère hausse de 3% par rapport à celui de 2012, remarque la même source. Le projet de loi 2013 prévoit également la création de 52.672 postes dans la fonction publique portant son effectif à près de 2 millions d'employés.