Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a réitéré jeudi à Abidjan l'engagement de l'Union européenne (UE) à aider le Mali dans le rétablissement d'un gouvernement démocratique et pleinement souverain sur l'ensemble de son territoire. "L'Union européenne, en concertation avec ses partenaires régionaux et internationaux, est déterminée à soutenir le Mali dans le rétablissement d'un Etat de droit et d'un gouvernement démocratique et pleinement souverain sur l'ensemble de son territoire pour le bénéfice de toute la population du pays", a affirmé M. Barroso lors d'une visite dans la capitale ivoirienne. M. Barroso a également salué le "rôle positif" de la communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), dans la recherche d'une solution à la crise au Mali. L'Union européenne s'est aussi déclarée prête à aider le Mali à reprendre le contrôle du nord de son territoire en proie aux violences perpétrées par des groupes armés, "en planifiant une mission d'entraînement" de l'armée malienne, alors qu'une intervention de forces de de la Cédéao en soutien à Bamako attend l'aval de l'ONU. M. Barroso a salué, par ailleurs, les relations "fortes" et "amicales" de l'UE avec la Côte d'Ivoire, indiquant que l'Union allait doubler son aide en allouant une enveloppe supplémentaire de 180 millions d'euros et en apportant un nouvel appui budgétaire au pays d'un montant de 115 millions d'euros. Le responsable européen a entamé jeudi une visite en Côte d'ivoire au cours de laquelle il devra rencontrer le chef de l'Etat Allassane Ouatara, président en exercice de la Cédéao, et le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders. Il se rendra ensuite au Bénin et au Cap vert. M. Barroso devait se rendra jeudi soir au Bénin, où il restera deux jours et s'entretiendra avec le président béninois Thomas Boni Yayi, dont le pays préside actuellement l'Union africaine (UA), organisation panafricaine qui a réintégré mercredi le Mali dans ses instances.