Au moins 27 personnes dont trois enfants ont été tuées samedi en Irak dans des attaques au deuxième jour la fête de Aid El-Adha, ont rapporté des responsables médicaux et de la sécurité. Ces attaques, qui ont également fait plus de 85 blessés, interviennent dans un contexte de violences croissantes ces derniers jours après une relative accalmie en Irak. L'envoyé spécial de l'ONU, Martin Kobler, a condamné dans un communiqué ces violences "horribles" et répété que le fait de viser des fidèles était "un crime épouvantable". Les attaques les plus meurtrières ont eu lieu à Baghdad, où 15 personnes ont été tuées. Dans le bastion chiite de Sadr City (nord-est), deux bombes ont fait au moins neuf morts et 32 blessés en soirée, selon des responsables. Dans la matinée, une bombe a tué cinq personnes, dont une femme et trois enfants sur un marché du quartier de Maamal (est), blessant également 13 personnes. Et une double explosion a tué un policier et fait cinq blessés dans un quartier majoritairement sunnite de l'ouest de Baghdad. Près de la capitale, une bombe magnétique collée à un minibus transportant des pèlerins chiites à Taji a fait cinq morts et 12 blessés, selon les responsables, dont certains ont évoqué la possibilité que des pèlerins iraniens figurent parmi les victimes. Au nord-est de Baghdad, deux attaques distinctes ont fait deux morts et cinq blessés dans la ville majoritairement chiite de Mouqdadiyah et trois autres personnes ont été blessées par l'explosion d'une voiture piégée visant les locaux d'une fondation religieuse chiite à Touz Khourmatou. A Mossoul, à 350 km au nord de Baghdad, des attaques menées par des hommes armés contre les domiciles de familles issues de la communauté shabak ont fait cinq morts et dix blessés, dont des enfants en bas âge, selon des sources médicales et de la sécurité. Une bombe placée à proximité d'une autre habitation a fait six blessés au sein de la même minorité.