L'Algérie et les Etats-Unis ont décidé de poursuivre les discussions sur la situation au Mali, a déclaré lundi à Alger la secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Rodham Clinton. Le suivi des discussions sera assuré par des experts en mode bilatéral et dans le cadre de concertations avec les partenaires de la région, avec l'Union africaine (UA), la CEDEAO et les Nations Unies "pour essayer de trouver des solutions à ces problèmes", a précisé Mme Clinton à l'issue d'une audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Elle a indiqué avoir "beaucoup apprécié l'analyse du président Bouteflika qui est fortement enrichie de sa très longue expérience de la région pour faire face à la situation très complexe et aux problématiques très compliquées au nord du Mali, mais aussi pour faire face aux problèmes du terrorisme et de trafic de drogue dans la région". La visite de la secrétaire d'Etat américaine en Algérie, la deuxième après celle effectuée en février dernier, entre notamment dans le cadre des consultations pour les questions régionales où l'Algérie est perçue comme un "acteur incontournable". Selon la sous-secrétaire d'Etat américaine aux Affaires politiques, Mme Wendy Sherman, il existe une approche partagée entre Alger et Washington dans la recherche d'une solution globale assurant la stabilité et la préservation de l'intégrité territoriale du Mali, tout en éradiquant le terrorisme et le crime organisé par tous les moyens y compris par la force. La lutte contre le terrorisme ainsi que la situation au Sahel et la crise au Mali ont été, d'ailleurs, au coeur de la rencontre à la Maison-Blanche, la semaine dernière, entre le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et le conseiller du président américain Barack Obama pour la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme, M. John Brennan.