La campagne électorale de la présidentielle américaine tire à sa fin lundi alors qu'aucun des deux candidats Barack Obama et son adversaire républicain Mitt Romney ne soit parvenu à renverser la vapeur en sa faveur dans les sondages qui demeurent extrêmement serrés. Les sondages nationaux sont parvenus quasiment au même résultat : celui du Washington Post-ABS News avance que les deux prétendants à la Maison-Blanche sont à égalité, recueillant chacun 48% des intentions de vote, alors que le sondage de NBC-Wall Street Journal indique qu'Obama recueille 48% des intentions de vote, contre 47% pour Romney. Un petit écart est relevé, exceptionnellement, par Pew Research Center qui crédite le président sortant d'une avance de trois points sur son adversaire avec 48 % contre 45 %. Mais le résultat est différent dans les sondages réalisés dans les Swing states (Etats indécis) qui sont les plus courtisés par les candidats en raison du fonctionnement du système électoral des Etats-Unis. Ces sondages donnent à Barack Obama une certaine avance dans six des huit Etats-clés de l'élection présidentielle : Ohio, Colorado, Nevada, Iowa, New Hampshire, Virginie et Wisconsin, alors que Mitt Romney bénéficie d'une avance en Floride et en Caroline du Nord. Pour mettre en doute les résultats de ces sondages réalisés dans les Swing states, les républicains font valoir que ces enquêtes exagèrent le taux de participation des électeurs démocrates et sous-estiment celui de l'électorat républicain. En raison du poids de ces Etats, les deux candidats ont, d'ailleurs, continué lundi à y concentrer leurs derniers efforts dans une campagne électorale épuisante pour les deux prétendants. Outre l'Iowa, le président Obama s'est ainsi rendu dans l'Ohio et le Wisconsin qui représentent ses deux "pare-feu" pour assurer sa réélection mardi, tandis que Romney a focalisé son sprint final sur la Floride, la Virginie, l'Ohio et le New Hampshire. Dans l'histoire des élections américaines, aucun candidat n'a pu gagner la présidentielle sans avoir décroché la victoire à l'Ohio. Selon les calculs, si Romney perd l'Ohio, le Wisconsin et la Floride, il sera impossible pour lui d'atteindre les 270 voix des Grands électeurs nécessaires pour accéder au bureau ovale de la Maison-Blanche, sauf s'il gagne des Etats considérés traditionnellement acquis aux démocrates. Même les colistiers des deux candidats ont continué une course effrénée à la veille du scrutin : le vice-président Joe Biden a animé deux meetings en Virginie, tandis que le candidat républicain à la vice-présidence Paul Ryan s'est rendu au Nevada, Colorado, Iowa et au Wisconsin. Pour sa part, la première dame Michelle Obama s'est envolée pour la Floride et la Caroline du Nord, avant de rejoindre son mari dans l'Iowa visitée la veille par Romney. Alors que toute l'attention des médias américains est tournée vers les élections occultant la situation des sinistrés de New York et du New Jersey après le passage meurtrier de l'ouragan Sandy, les autorités de ces deux Etats ont permis aux personnes qui ont quitté leur maison de voter par email ou pas fax. A New York où un certain nombre de bureaux de vote sont encore privés d'électricité, il est prévu d'installer des tentes en guise de lieux de vote pour les électeurs.