L'établissement financier de leasing immobilier "El Djazair Ijar-SPA" vient d'obtenir son agrément pour exercer son activité en vertu d'une décision de la Banque d'Algérie, publiée au journal officiel no 58. "El Djazair Ijar-SPA", dont la constitution a été autorisée par le Conseil de la monnaie et du crédit en mars 2011, est désormais agrée en qualité d'établissement financier spécialisé dans le Crédit-bail en Algérie. Il peut effectuer toutes les opérations de crédit-bail à l'exclusion des opérations de change et de commerce extérieur, précise la décision de la banque centrale. L'établissement est doté d'un capital social de 3,5 milliards de dinars réparti entre la Banque extérieure d'Algérie (BEA) à hauteur de 65% et la banque Banco Espirito Santo (BES) du Portugal (35%). Le pacte d'actionnaire pour la création de "El Djazair leasing -SPA" avait été signé en décembre dernier par le P-dg de la BEA M. Mohamed Loukal et l'administrateur de la BES M. Antonio José Baptista Souto. Le leasing, mobilier ou immobilier, est actuellement offert par une dizaine de banques et établissements financiers dont trois sociétés publiques nouvellement autorisées à l'exercer : la SNL, la Société de Refinancement Hypothécaire (SRH) et aujourd'hui El Djazair leasing -SPA. L'activité du Crédit-bail en Algérie sera "encadrée" par le plafonnement des taux de loyer pratiqués par les nouvelles sociétés publiques de leasing, avait indiqué en avril dernier le ministre des Finances Karim Djoudi. Pour rappel, il s'agit d'une opération commerciale et financière par laquelle une société financière (crédit-bailleur) achète un bien à usage professionnel, commercial ou industriel pour le céder à un tiers (crédit-preneur) en vue de l'exploiter pour une durée déterminée en contrepartie de loyer à verser périodiquement. A la fin du contrat, le crédit-preneur peut restituer le bien au bailleur, demander le renouvellement du contrat ou acquérir le bien au prix convenu dans le contrat, expliquent les experts. Le leasing permet de financer à moyen terme des investissements sans affecter les capacités d'endettement de l'entreprise et n'est pas inscrit dans les actifs du bilan. Il évite une forte mobilisation de fonds de l'entreprise minimisant l'impact sur sa trésorerie. Il constitue ainsi un moyen d'amortissement accéléré et permet un gain d'impôt et représente donc un avantage fiscal majeur, ajoute-on.