Une guerre dans le nord du Mali pour déloger les groupes armés serait un "volcan aux cendres incandescentes" pour les pays voisins, a affirmé lundi le président de l'Assemblée nationale de Mauritanie Messaoud Ould Boulkheir. "Ce pays longtemps décrit comme un modèle de démocratie en Afrique ressemble à un volcan sur le point d'entrer en éruption. Et si ce volcan se réveillait, il déverserait ses cendres incandescentes sur tous les Etats voisins", a déclaré M. Messaoud Ould Boulkheir, au cours d'une session parlementaire, cité par l'agence mauritanienne d'information (AMI). "Compte tenu des frontières que nous partageons avec ce pays et de l'étroite imbrication des intérêts entre nos deux peuples frères, notre pays ne peut naturellement rester à l'écart d'un tel développement", a ajouté M. Ould Boulkheir. Il a par ailleurs estimé que son pays doit "avant tout œuvrer sérieusement à trouver une issue pacifique à ce casse-tête du nord du Mali, une solution qui garantisse l'unité territoriale (du pays) et préserve (son) régime démocratique", selon AMI. Dans ce contexte, le sommet de la CEDEAO qui a pris fin dimanche à Abuja a confirmé que le dialogue demeurait "l'option préférée" dans la résolution de la crise malienne et "c'est la position que l'Algérie défend", point qu'a rappelé lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani. Il a souligné que l'Algérie a toujours prôné "une sortie de crise par un dialogue à engager entre les autorités maliennes et les groupes de la rébellion au nord du pays est tout à fait possible", ajoutant "que la décantation qui s'opère actuellement au niveau de ces groupes rebelles permet d'envisager une solution politique viable respectant la souveraineté, l'unité et l'intégrité du Mali".