La vérité et la transparence seront "les maîtres mots du parti de la liberté et de la justice (PLJ) pour regagner la confiance du citoyen dans l'action politique et dans le rôle de l'élu", a indiqué vendredi à Constantine le président de cette formation politique, Mohamed Saïd. "Le peuple n'est pas dupe, il comprend et vous apporte son soutien total dès lors que vous lui parlez le langage de la vérité et que vous travaillez dans la transparence, mais gare à celui qui le trahit", a dit en substance le premier responsable du PLJ, appelant ses militants à collaborer avec les associations. Mohamed Saïd a également promis que les élus de son parti "seront soumis à des bilans annuels à l'issue desquels ils seront désavoués par le parti s'il s'avérait qu'ils ont trahi leurs engagements". "Nous ne sommes pas pressés de nous présenter dans toutes les wilayas et les communes, nous prenons le temps de connaître les gens afin de présenter des candidats qui réunissent les conditions. Nous avons le temps car nous investissons dans la jeunesse", a encore indiqué le président du PLJ, soulignant que son parti est présent dans 173 communes du pays (dont les communes d'Ain Smara et Ain Abid dans la wilaya de Constantine et l'APW de cette même wilaya). Concernant les prérogatives des élus locaux, critiquées pour avoir été réduites par le dernier code communal et de wilaya, le président du PLJ a estimé que le problème "ne se situe pas vraiment à ce niveau" car, dira-t-il, "avec de plus grandes prérogatives dans le passé les APC et APW n'ont pas pour autant répondu à l'attente des citoyens et beaucoup d'élus ont servi des intérêts familiaux et partisans, plutôt que l'intérêt général". L'Algérie a aujourd'hui "besoin d'Hommes qui se sacrifient et qui servent le pays au lieu de se servir", a-t-il souligné, appelant les militants à "faire au mieux avec les moyens dont ils disposent". Il a ajouté également que la réduction des prérogatives des élus est une "mesure temporaire prise pour parer à certaines déviations et pour permettre aux institutions de l'Etat, responsables de tous les citoyens, de prendre en charge leurs préoccupations". Le PLJ £uvre, a encore affirmé son président, à "réanimer l'esprit patriotique chez l'Algérien" et à "créer une nouvelle dynamique dans le pays qui fera émerger des hommes capables d'abnégation et de don de soi au profit de la patrie". Ceux qui "sèment le désespoir sont les ennemis du changement", a-t-il dit à ce propos, soulignant qu'il est "erroné de laisser ceux qui n'ont pas de conscience jouer avec le devenir du pays". Le responsable du PLJ s'était longuement attardé, au début de son intervention sur la situation actuelle à Ghaza, en Palestine, fustigeant "la passivité des dirigeants arabes et musulmans et leur incapacité à produire ne serait-ce que des déclarations de principes condamnant l'agression sauvage dont est victime ce territoire palestinien". "Le monde arabe et musulman est au centre d'une manœuvre occidentale qui vise à le sortir de l'Histoire", a souligné à ce propos Mohamed Said, ajoutant que l'Algérie est visée par cette manœuvre et que les "tentatives de l'impliquer dans la guerre au nord du Mali en font partie." Il a, dans ce sens, mis un accent particulier sur la nécessité pour les Algériens "d'oublier toutes leur divergences internes et de faire front pour sauvegarder la souveraineté et les intérêts suprêmes du pays et de la nation".