15 Palestiniens ont trouvé la mort et le siège du gouvernement Hamas a été détruit, dans plus de 180 raids aériens effectués par l'aviation israélienne dans son agression contre la bande de Ghaza, tandis que des réunions se tenaient au Caire pour tenter d'établir une trêve. Le président égyptien, Mohamed Morsi, s'est montré optimiste samedi soir, évoquant des contacts avec Israël et avec les Palestiniens et "quelques indications sur la possibilité d'un cessez-le-feu bientôt". Depuis mercredi, "plus de 830 frappes aériennes" ont été perpétrées par l'aviation israélienne sur la bande de Ghaza, faisant au total, 40 morts dont la plupart parmi les civils, et plus de 385 autres blessés, selon les sources sécuritaires et médicales palestiniennes. Ces agressions ont touché, outre le siège du Hamas, le quartier général de la police à Ghaza, l'Université islamique et le stade "Palestine", la principale enceinte sportive de Ghaza. Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, conduira une délégation ministérielle à Ghaza en signe de solidarité dimanche ou lundi, a annoncé l'organisation à l'issue d'une réunion d'urgence au Caire. Et le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est attendu dimanche à Al Qods occupée et à Ramallah, selon des sources officielles. Le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal tenait des discussions sur une trêve au Caire avec le chef des services de renseignements égyptiens, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et l'émir du Qatar Hamad Ben Khalifa Al-Thani, mais son mouvement exigeait des garanties internationales, selon un haut responsable du Hamas sous le couvert de l'anonymat. "Par l'intermédiaire de l'Egypte, nous nous étions mis d'accord sur une trêve (lundi), et elle a été interrompue au bout de 48h", a rappelé ce responsable. "L'Egypte ne peut plus se porter garante d'une trêve", a-t-il estimé. M. Erdogan a estimé qu'Israël portait l'entière responsabilité de l'escalade et devrait rendre des comptes "pour le massacre de ces enfants innocents". En visite samedi matin à Ghaza, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, a lui aussi dénoncé une "agression israélienne flagrante".