Les agressions israéliennes contre la bande de Ghaza se poursuivaient lundi pour la sixième journée consécutive faisant depuis mercredi près de 90 morts parmi les Palestiniens, alors que les efforts se multiplient afin de mettre un terme à ces massacres. Lundi matin, quatre Palestiniens, dont un enfant de 5 ans et deux femmes ont été tués par un raid israélien dans le quartier de Zeitoun, dans la ville de Ghaza, selon des sources médicales palestiniennes. Trois Palestiniens d'une même famille sont ensuite morts dans une frappe israélienne sur la voiture dans laquelle ils se trouvaient à Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien. Un fermier de 50 ans a été, par ailleurs, retrouvé mort dans la ville de Beit Lahiya, dans le nord du territoire palestinien de Ghaza, selon des sources médicales. Et deux autres fermiers ont été tués dans une attaque sioniste sur Qarara, à l'est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza. Ces 10 martyrs portent le bilan des agressions israéliennes sur Ghaza à 87 Palestiniens tués et près de 500 blessés depuis le début mercredi de l'offensive israélienne contre l'enclave palestinienne, qui avait déjà connu en décembre 2008/janvier 2009, une opération sioniste dévastatrice (plus de 1.400 martyrs). Les attaques israéliennes contre les Palestiniens de Ghaza se poursuivent sans répit en dépit des efforts arabes et internationaux pour tenter de mettre fin aux hostilités dans ce territoire. Dans ce contexte, le président égyptien Mohamed Morsi a discuté avec les dirigeants des deux principaux mouvements de résistance de la bande de Ghaza, le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal et le chef du Jihad islamique Abdallah Challah, "des efforts égyptiens pour mettre un terme à l'agression", selon un communiqué de la présidence au Caire. M. Morsi avait évoqué samedi des contacts avec les deux camps et "quelques indications sur la possibilité d'un cessez-le-feu bientôt". Après le Premier ministre égyptien, Hicham Qandil, et le ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, se rendra mardi à Ghaza à la tête d'une délégation ministérielle. "Une délégation ministérielle dirigée par le secrétaire général Nabil al-Arabi se rendra à Ghaza mardi", avait déclaré dimanche un responsable de l'organisation panarabe. L'envoi de cette mission a été décidé samedi lors d'une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire "pour affirmer la solidarité avec les Palestiniens". Nabil al-Arabi aura, par ailleurs, des discussions avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon attendu mardi au Caire, portant sur l'escalade dangereuse à Ghaza. Après Le Caire, M. Ban devra se rendre dans les territoires palestiniens occupés afin de tenter de "convaincre Palestiniens et Israéliens de s'accorder sur une trêve", selon la presse égyptienne. Est attendu également à Ghaza, le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu, a rapporté lundi l'agence de presse Anatolie qui a précisé que le ministre turc effectuera mardi ce déplacement "dans le cadre de l'initiative pour Ghaza des ministres de la Ligue arabe". M. Davutoglu avait qualifié jeudi de "crime contre l'humanité" l'offensive israélienne contre Ghaza. Du fait de l'intensification des agressions israéliennes sur Ghaza, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov compte proposer mardi à la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton de réunir le Quartette (ONU, UE, Etats-Unis, Russie) sur la situation dans l'enclave palestinienne, selon l'agence de presse Ria Novosti. Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a affirmé dimanche à Tel-Aviv qu'il y avait "urgence à intervenir". "La guerre n'est pas une option", a-t-il déclaré au terme d'une journée d'entretiens avec les dirigeants israéliens et le président palestinien Mahmoud Abbas.