Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Al-Arabi et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon ont appelé mardi au Caire à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, prévenant que toute nouvelle escalade mettrait toute la région en péril. Nabil Al-Arabi et Ban Ki-moon ont appelé, au cours d'une conférence de presse conjointe, à "un cessez-le-feu immédiat" à Ghaza où "la situation est très critique avec un nombre alarmant de pertes humaines et de dégâts matériels". Au sujet de la position qui s'est dégagée de la récente réunion extraordinaire du conseil des ministres arabes des Affaires étrangères concernant la situation à Ghaza, Al-Arabi a souligné que "les Etats arabes ne tolèrent plus la persistance des violations et des agressions israéliennes et le gel du processus de paix". Concernant le problème syrien, le secrétaire général de la Ligue arabe a indiqué que les deux parties "soutiennent les efforts de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi en vue d'une solution politique à la crise, conformément au plan de Genève". Le SG de l'ONU a, pour sa part, appelé à "la fin des violences et de la destruction à Ghaza. "Je suis venu dans la région pour appeler personnellement à la fin des violences et de la destruction" qui affectent des familles et des enfants, a-t-il dit. "Le secrétaire général (de la Ligue arabe) et moi-même partageons une profonde inquiétude quant aux pertes en vies humaines à Ghaza", a précisé Ban Ki-moon. "Des mesures immédiates doivent être prises pour éviter toute escalade supplémentaire", a-t-il dit, ajoutant qu'une "opération terrestre contre Ghaza ne ferait que provoquer davantage de morts". Il a, à cet effet, appelé toutes les parties "à cesser le feu immédiatement", prévenant que toute nouvelle escalade mettrait toute la région en péril. Toutes les parties doivent respecter leurs engagements internationaux et le droit international humanitaire pour garantir la protection des civils, a insisté le secrétaire général de l'ONU. Ban Ki-moon a, par ailleurs, salué les efforts diplomatiques de la Ligue arabe et de l'Egypte pour parvenir à un cessez-le-feu. Le secrétaire général de l'ONU a précisé qu'il se rendrait aujourd'hui en Israël pour inciter la direction israélienne à mettre fin aux violences et à respecter ses engagements à l'égard du droit international, y compris du droit humanitaire international. Il a ajouté qu'à Ramallah (Cisjordanie), il rencontrerait le président palestinien Mahmoud Abbas avec lequel il compte aborder les efforts pour une solution à deux Etats. Concernant la situation en Syrie, Ban Ki-moon a précisé avoir insisté avec Al-Arabi sur la nécessité de presser la communauté internationale à soutenir les efforts de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi en vue d'une transition politique qui réponde aux aspirations du peuple syrien et avec la participation de toutes les parties syriennes. Le secrétaire général de l'ONU s'est dit "profondément préoccupé" par la militarisation continue du conflit, le risque de voir la Syrie devenir un champ de bataille régional, la détérioration de la situation humanitaire dans ce pays et le déplacement des Syriens à l'intérieur et vers les pays voisins. Ban Ki-moon a également appelé la communauté internationale à participer aux programmes humanitaires d'aide au peuple syrien.