Plusieurs partis politiques ont appelé mercredi à une participation massive aux élections locales du 29 novembre, mettant en avant l'importance de ce rendez-vous électoral dans la concrétisation des réformes initiées dans le pays. Ainsi, en ce 18è jour de la campagne électorale, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a mis en exergue à Jijel le caractère "décisif" des élections locales. Il a appelé, à cet effet, les citoyens d'être conscients de la nécessité de se rendre massivement aux bureaux de vote, "même s'il faut mettre un bulletin blanc dans l'urne" car l'un des enjeux est "d'éviter le bourrage des urnes", a-t-il soutenu. Le secrétaire général du Parti de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a déclaré aussi à Boumerdès que le prochain scrutin constitue "une étape importante dans le programme des réformes" engagées dans le pays, appelant, à cet égard, à une participation massive au vote. Dans le même sillage, le secrétaire général du Front national pour la justice sociale (FNJS), Khaled Bounedjma, a exhorté à Batna les électeurs à une forte participation "pour couper la route aux fraudeurs et contribuer au changement de manière pacifique et sûre". De même pour le secrétaire général du Parti pour le Renouveau Algérien (PRA), Kamel Bensalem, qui a appelé à Bouira, à "une participation massive" aux élections pour "consolider la construction démocratique du pays". Il a souligné, également, "la grande importance" des prochaines élections qui, a-t-il dit, "constituent une occasion pour concrétiser les réformes engagées en 2011 par le président de la République". Le même appel a été également adressé par le président du Parti El Karama, Mohamed Benhamou, qui a appelé à Tlemcen à voter massivement afin "d'augmenter le taux de participation et de barrer la route aux fraudeurs qui exploitent les voix des absents dans la direction qu'ils veulent". M. Benhamou a appelé également à resserrer les rangs, défendre l'intérêt suprême de la nation et œuvrer à l'amélioration des conditions de vie des citoyens en "adoptant le dialogue, le respect mutuel de l'opinion et le principe d'alternance au pouvoir d'une manière civilisée". En parallèle, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcene Belabès a précisé à Bouira que son parti a décidé de participer aux prochaines élections dans le but de "se rapprocher davantage du citoyen et résoudre ses problèmes par le dialogue et une gestion transparente". "Il faut penser à des solutions durables et efficaces aux doléances des populations. C'est pour cela que nous avons demandé à nos futurs élus de se rapprocher davantage du citoyen et de bien l'écouter", a-t-il fait savoir. De son côté, le président du parti AHD 54, Ali Fawzi Rebaine, a souligné à Médéa que l'attribution aux assemblées des prérogatives leur permettant de gérer au mieux les affaires de la communauté est "le seul garant de la réussite des réformes" entreprises dans le pays. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a, quant à lui, appelé à Skikda les candidats de son parti à être, s'ils étaient élus, "digne de la confiance du peuple". Pour sa part, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, s'est exprimée à Bejaia en faveur de la refondation de la fiscalité locale pour pallier le manque de ressources et moyens des collectivités locales, estimant que le système fiscal actuel est "obsolète et injuste". Elle a suggéré, par ailleurs, une révision des nouveaux codes de la commune et de la wilaya, qui, a-t-elle considéré, "brident grandement les missions des élus locaux". Le Front des Forces socialistes (FFS) a déclaré que sa participation au prochain scrutin a pour objectif de se "rapprocher davantage de la société et contribuer à résoudre ses problèmes", comme l'a affirmé à Sidi Bel Abbes son Premier secrétaire national, Ali Laskri. Il a relevé qu'en dépit du vaste programme de réformes mis en branle dans le pays, "la réalité montre que d'autres initiatives sont nécessaires pour délivrer le citoyen des problèmes rencontrés dans sa vie quotidienne". Le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, a, pour sa part, conseillé à Guelma les citoyens de ne pas donner leurs voix à ceux qui font de la politique un "fonds de commerce". Il a appelé à "prendre conscience du but visé par ceux qui consacrent des sommes colossales pour acheter les voix des citoyens", ajoutant que son parti "refuse de laisser la place à ceux qui se servent de leurs postes d'élus pour servir des intérêts personnels". De son côté, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a déclaré à Sétif que le peuple algérien souverain "décidera seul de son avenir et choisira en toute liberté ceux qu'il souhaite voir le représenter". Pour sa part, le secrétaire général du Mouvement Ennahda, Fateh Rebiai, a considéré à Ghardaïa que tout développement, local ou national, "ne peut se concrétiser qu'avec des institutions et des élus légitimes". "Seules des élections transparentes et honnêtes sont en mesure de légitimer nos institutions et donner les conditions favorables à nos élus pour la prise en charge des attentes des citoyens", a-t-il déclaré.