Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué mardi à Tunis que la situation au Mali exige "l'unification" des rangs de tous les Maliens, le respect des frontières de ce pays et la recherche d'une solution politique à la crise. Lors d'un point de presse avec son homologue tunisien, M. Rafik Abdessalem, en marge des travaux de la 7e session de la commission de concertation politique algéro-tunisienne, M. Medelci a souligné la "convergence de vues" entre les deux délégations sur la situation dans la région du Sahel et plus particulièrement au Mali. Une situation qui exige, a-t-il dit, la cohésion de toutes les parties maliennes et le respect des frontières de ce pays. Le ministre des Affaires étrangères a souligné l'importance de la rencontre qui réunira dans 15 jours à Bamako les parties maliennes, estimant qu'elle constitue "un pas en avant" vers le règlement politique considéré par l'Algérie et la Tunisie comme solution "prioritaire", a-t-il précisé. Il a également souligné la nécessité de fournir les aides et les moyens militaires nécessaires à la restructuration des forces armées maliennes qui ont besoin de ces aides militaires pour se redéployer sur l'ensemble du territoire malien, a-t-il dit. La solution militaire qui concerne les pays de la région "consiste en la mobilisation face au terrorisme". M. Medelci a en outre salué la proposition du président tunisien, M. Moncef Marzouki, concernant la tenue du sommet maghrébin, soulignant la nécessité de se préparer au mieux à cette échéance. Le chef de la diplomatie algérienne a, par ailleurs, précisé que la coopération bilatérale avait été au centre des travaux de la 7e session de la commission de concertation politique algéro-tunisienne. Les deux parties ont examiné la coopération économique et commerciale entre l'Algérie et la Tunisie et les moyens de la renforcer. La commission de concertation politique algéro-tunisienne a également abordé les questions relatives au développement des régions frontalières en termes d'emploi et d'amélioration des conditions de vie des populations de ces régions à travers la concrétisation de projets de développement, avec la participation des gouvernements, de la société civile, des hommes d'affaires et des investisseurs des deux pays, a précisé M. Medelci. Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, a, pour sa part, indiqué que les relations entre les deux pays "sont empreintes de confiance mutuelle". Outre les relations économiques et commerciales, les investissements et les projets de développement au niveau des frontières communes, la commission de concertation politique s'est penchée sur les moyens de parachever l'édifice maghrébin. S'agissant des questions régionales, il a relevé une convergence de vues sur la situation dans la région du Sahel et plus particulièrement au Mali. Des dossiers d'ord re consulaire, notamment le droit de résidence, de travail et de circulation entre les deux pays ont été abordés, a précisé M. Abdessalem. A une question sur le trafic de marchandises à travers les régions frontalières, le chef de la diplomatie tunisienne a appelé au renforcement de l'action sécuritaire commune et au lancement de projets de développement dans ces régions afin de réduire le chômage et la pauvreté.