Le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et l'envoyé spécial du Quartette sur le Proche-Orient (USA, Russie, UE et Onu) Tony Blair ont évoqué mardi soir à Ramallah le processus de paix au Proche-Orient et la demande d'adhésion d'un Etat palestinien à l'Onu, rapporte l'agence Wafa. Mahmoud Abbas a confirmé que les Palestiniens étaient «attachés au processus de négociations, mais l'intransigeance d'Israël et son refus de respecter les résolutions internationales sur le règlement de paix, tout comme celui de geler la colonisation des territoires palestiniens occupés avaient poussé les Palestiniens à demander à l'ONU la reconnaissance de leur Etat». Les Palestiniens déclarent qu'aucune pression ne les fera renoncer à leur démarche à l'ONU. Faute de perspective de reprise des négociations de paix avec Israël, au point mort depuis des mois, M. Abbas a l'intention de présenter la requête palestinienne le 20 septembre prochain lors de la session de l'Assemblée générale des Nations unies, malgré l'hostilité d'Israël et des Etats-Unis, qui ont menacé d'y opposer leur veto au Conseil de sécurité. Les Palestiniens vont demander l'adhésion pleine et entière à l'ONU de leur Etat dans les frontières d'avant la guerre des Six jours de 1967. Le nouveau pays inclurait autrement dit la Cisjordanie, la bande de Ghaza et Jérusalem-Est. Par ailleurs, cette question a dominé les discussions lors de la conférence des pays non alignés à Belgrade. Durant la session officielle tenue dans les locaux de l'Assemblée nationale serbe, le président du MNA, Mohamed Kamel Amr, ministre égyptien des Affaires étrangères, a appelé les membres de ce mouvement à reconnaître un Etat indépendant de Palestine. «C'est un moment historique pour nous», a déclaré pour sa part Riyad Mansour, observateur permanent de la Palestine à l'ONU, qui a ajouté que les autorités palestiniennes s'attendaient à ce que les deux tiers des membres de l'ONU reconnaissent l'Etat palestinien sur la base des frontières de 1967 avec Israël. «Nous espérons qu'avec l'aide des non-alignés et d'autres, la Serbie sera capable de faire quelque chose de positif pour la Palestine et de mettre fin à l'occupation», a dit M. Mansour. Les représentants de 113 pays et un certain nombre d'organisations internationales et régionales, y compris l'ONU, étaient présents à Belgrade, lundi et mardi, pour célébrer la création du Mouvement des non-alignés il y a un demi-siècle dans cette ville.