Le Liban a indiqué mercredi avoir besoin de plus d'aides financières internationales pour accueillir les dizaines de milliers de réfugiés syriens qui ont fui les violences dans leur pays, selon le ministère des Affaires sociales. Profitant de la rencontre à Beyrouth du Premier ministre Najib Mitaki avec la responsable de l'ONU pour les questions humanitaires, Valérie Amos, le gouvernement libanais a appelé la communauté internationale à lui fournir "une véritable aide (...), sur le plan financier", a déclaré le ministre des Affaires sociales, Waël Abou Faour. "La réunion était une occasion de souligner l'engagement du gouvernement libanais à aider, héberger et protéger les réfugiés syriens qui sont au Liban", a ajouté M. Abou Faour, lors d'une conférence de presse conjointe avec Mme Amos. "Mais nous manquons véritablement de moyens financiers", a-t-il précisé. Plus de 20.000 réfugiés syriens arrivent chaque mois au Liban, selon des statistiques de l'ONU. Ils doivent notamment faire face à un niveau de vie élevé, des difficultés d'hébergement et un taux de chômage important. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a recensé plus de 125.000 réfugiés syriens au Liban, mais selon des militants, leur nombre pourrait être bien plus élevé. Les Nations unies "vont continuer à fournir (au Liban) tout le soutien possible, et nous allons également être les fervents défenseurs (de la demande) du Liban auprès des autres membres de la communauté internationale", a déclaré la responsable de l'ONU pour les questions humanitaires. "Nous avons eu l'opportunité de discuter avec des membres du gouvernement des défis qui se posent (aux autorités), particulièrement dans les domaines de la santé, de l'éducation, et de l'accueil (d'un aussi grand nombre) de réfugiés", a ajouté Mme Amos. Interrogée sur une éventuelle ouverture de camps de réfugiés au Liban, Mme Amos a affirmé que cette décision revenait au gouvernement. De son côté, Abou Faour a estimé que l'ouverture de camps de réfugiés pour les Syriens n'était pas une option envisageable pour le moment. "Mais elle n'est pas totalement exclue parce que nous devons anticiper la manière dont la situation évolue en Syrie", a-t-il ajouté.