Pas moins de 430 femmes se sont portées candidates pour briguer des sièges au sein des assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW) de Ghardaia lors de ce double scrutin qui a débuté jeudi, selon la Direction de l'administration et des affaires générales (DRAG). Ces candidates, pour la plupart des universitaires, des avocates, des sages-femmes ou des fonctionnaires, qui représentent 21,18% du total des candidats en lice, tentent d'obtenir des sièges à travers les listes des 15 formations politiques et sept (7) listes indépendantes en course, pour le renouvellement des assemblées locales, a-t-on précisé. Une "véritable avancée" par rapport aux différentes élections qu'a connues l'Algérie depuis son indépendance, notamment à Ghardaia, région réputée pour être "conservatrice", a estimé la directrice d'une école de la vallée du M'zab. Loin d'être uniquement un "gage de démocratie", cette présence féminine sur les listes électorale représente un processus "d'atomisation des tabous", un prélude de la volonté et de la détermination de la femme Ghardaouie à "briser les stéréotypes" en participant au développement local, a souligné Zohra Belarbi. "Aujourd'hui, les femmes sont présentes dans tous les domaines d'activités traditionnellement réservés aux hommes, et elles représentent 100.729 électrices, soit la moitié du corps électoral de la wilaya de Ghardaïa estimé à 209.926 inscrits, a-t-elle soutenu. Pour ces élections locales, la wilaya de Ghardaïa a mobilisé 8301 encadreurs pour le bon déroulement du scrutin et permettre aux 209.926 électeurs et électrices d'accomplir leur devoir électoral dans les 549 bureaux et 123 centres de vote répartis sur ses 13 communes.