L'Assemblée générale de l'ONU a adopté d'autres résolutions sur la question de la Palestine après celle de son accession, jeudi dernier, au statut d'Etat observateur non permanent. Présentées communément par une quarantaine de pays dont l'Algérie, ces résolutions portent notamment sur le règlement pacifique de la question palestinienne et le statut d'El Qods ainsi que le Golan syrien. Adoptée par 163 voix pour, 6 voix contre et 5 abstentions, la première résolution insiste sur l'urgence de ''préserver les chances d'aboutir à l'existence de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l'intérieur de frontières reconnues fondées sur celles d'avant 1967''. Elle demande, ainsi, aux parties ''de reprendre et d'accélérer les négociations de paix directes en vue de la conclusion d'un règlement pacifique final sur la base des résolutions du Conseil de sécurité, ainsi que du mandat de la Conférence de Madrid, de la Feuille de route et de l'Initiative de paix arabe''. En outre, elle réitère sa demande pour l'organisation en temps voulu d'une conférence internationale à Moscou comme l'a envisagé le Conseil de sécurité dans sa résolution 1850 (2008), en vue de promouvoir et d'accélérer la reprise du processus de paix. Elle souligne également l'impérativité de'' la suppression de tous les postes de contrôle et de la levée des autres obstacles à la libre circulation des personnes et des biens dans tout le Territoire palestinien occupé, y compris El Qods-Est, ainsi que le respect et la préservation de l'unité, la contiguïté et l'intégrité de l'ensemble du territoire palestinien occupé, y compris El Qods-Est''. Sur ce point, la résolution exhorte Israël de se retirer du territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris El Qods-Est. Dans la deuxième résolution, adoptée par 162 voix, 7 voix contre et 6 abstentions, l'Assemblée générale souligne que ''toute mesure prise par Israël, puissance occupante, en vue d'imposer ses lois, sa juridiction et son administration à la ville sainte d'El Qods est illégale et, de ce fait, nulle et non avenue et sans validité aucune''. Appelant Israël ''à renoncer immédiatement à toutes ces mesures illégales et unilatérales'', la résolution souligne que ''tout règlement global, juste et durable de la question de la ville d'El Qods doit tenir compte des préoccupations légitimes des deux parties, palestinienne et israélienne, et comporter des dispositions assorties de garanties internationales qui assurent la liberté de culte et de conscience de ses habitants, ainsi que l'accès permanent, libre et sans entrave aux Lieux saints des personnes de toute religion et nationalité.'' Dans une troisième résolution adoptée par 110 voix, 6 voix contre et 59 abstentions, l'Assemblée générale constate une fois de plus que le maintien de l'occupation du Golan syrien et son annexion de facto ''font obstacle à l'instauration d'une paix globale, juste et durable dans la région''. En conséquence, elle exige, une fois de plus, qu'Israël se retire de tout le Golan syrien occupé jusqu'à la ligne du 4 juin 1967, et lui demande de reprendre les pourparlers sur la voie de négociations avec la Syrie et le Liban et de respecter les garanties et engagements déjà convenus. Dans son intervention après l'adoption de ces résolutions, l'Observateur de la Palestine, Riyad Mansour, qui apparaissait, pour la première fois, derrière la plaque ''State of Palestine'' (Etat de Palestine), a dénoncé les provocations continues du gouvernement israélien qui poursuit la construction des colonies de peuplement illégales. Il a dit attendre de la communauté internationale, c'est-à-dire de l'Assemblée générale, mais aussi du Conseil de sécurité, qu'elle fasse respecter le droit international. ''Nous sommes prêts, si l'autre partie est disposée à négocier de bonne foi, à ouvrir la porte vers une paix qui progresse'', a-t-il déclaré. Pour sa part, le Représentant permanent de la Syrie, Bachar Djaafari, s'est félicité de l'adoption de la résolution sur le Golan syrien. Selon lui, ''un message clair est envoyé à Israël selon lequel la communauté internationale rejette l'annexion et le fait accompli''.