Les investissements agricoles jouent un rôle essentiel si l'on veut promouvoir la croissance agricole, réduire la pauvreté et la faim et jeter les bases d'un environnement durable, a constaté un rapport de la FAO, rendu public jeudi à Rome. "Ce sont les agriculteurs qui investissent le plus dans l'agriculture des pays en développement. Toute stratégie d'amélioration des investissements agricoles doit donc être axée sur les agriculteurs et sur leurs décisions d'investissement", souligne le rapport intitulé "La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture 2012 : investir dans l'agriculture pour un avenir meilleur". Dans les régions du monde où la faim et la pauvreté extrême sont les plus répandues aujourd'hui (Asie du Sud et Afrique subsaharienne), les taux d'investissement par travailleur agricole ont stagné, voire baissé, au cours des 30 dernières années, est-il relevé dans le document. Le rapport, citant des données récentes, estime que la situation serait "en voie d'amélioration", soulignant cependant que pour éradiquer durablement la faim dans ces régions et dans d'autres, il faut relever considérablement le niveau des investissements agricoles par les agriculteurs eux-mêmes et améliorer très fortement les investissements publics dans ce secteur. Le texte constate que la présence ou l'absence d'un environnement favorisant les investissements dépend des marchés et des gouvernements. "Les marchés fournissent des incitations aux agriculteurs et à d'autres entrepreneurs privés sous forme de prix qui leur signalent où et quand il existe de bonnes possibilités d'effectuer des investissements fructueux", selon le rapport. Quant aux gouvernements, "ils doivent mettre en place un environnement juridique, normatif et institutionnel permettant aux investisseurs privés de répondre aux possibilités commerciales de façon socialement responsable", est-il recommandé dans le document.