L'Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA) a appelé vendredi à une solution "rapide" et "urgente" à la situation au Mali, préservant son intégrité territoriale, son unité et l'exercice de sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire. Dans une résolution sur la situation au Mali adoptée à la clôture du 10è congrès de l'OUSA, les participants ont considéré que la solution à la situation dans ce pays, pour qu'elle soit durable, "doit prendre en charge les questions d'ordre politique, sécuritaire, humanitaire et de développement". La résolution a rappelé que les Maliens étaient les "premiers acteurs" d'une solution nationale et qu'ils convenait aux acteurs régionaux et internationaux de "conforter le leadership malien". Dans ce contexte, les congressistes ont appelé les acteurs maliens pour qu'ils "mettent l'intérêt supérieur de leur pays au dessus de toute autre considération" et se sont félicités, à cet égard, de la tenue annoncée d'assises nationales". Ils ont invité également les groupes armés de la rébellion malienne à s'inscrire dans une logique de paix, en renonçant à toute remise en cause de l'intégrité territoriale du Mali et en se démarquant de manière "non équivoque" du terrorisme et du crime transnational organisé. Dans le même sillage, le congrès de l'OUSA a condamné "fermement" le terrorisme et le crime transnational organisé "qui constituent la menace à la sécurité du Mali et de la région" et considéré qu'il "importe de lutter contre ces menaces de manière ferme et résolue, y compris par le recours à la force". En outre, les congressistes ont exprimé leur soutien à l'Union africaine (UA), à la CEDEAO et aux pays du champ dans leurs efforts à dégager une sortie de crise au Mali et se sont félicités de l'appui des Nations unies et des partenaires à ces efforts. Ils ont considéré que "toutes les opportunités doivent être mises à profit pour dégager une solution politique négociée entre les Maliens" et que le recours à la force "ne doit être envisagé qu'en ultime ressort et (...) doit cibler les groupes terroristes et ceux affiliés au crime transnational organisé". Enfin, les participants ont lancé un appel à la communauté internationale pour répondre "de manière adéquate" aux besoins humanitaires des réfugiés maliens et exprimé leur "gratitude" pour la solidarité des pays voisins qui ont accueilli ces réfugiés. Alger a abrité du 1 au 7 décembre les travaux du 10ème congrès de l'OUSA, qui est une centrale syndicale panafricaine créée en avril 1973 et compte une cinquantaine de pays adhérents.